Une rentrée parlementaire agitée à Ottawa 

Par Médéric Dens

Mark Carney lors de l’annonce d’un projet de construction de plusieurs maisons abordables, totalisant 9,4 milliards de dollars.

La rentrée parlementaire de la Chambre des communes s’est déroulée sous un climat tendu marqué par le retour du chef conservateur, Pierre Poilievre. La période de questions a donné le ton, avec des commentaires durs de la part de ce dernier à l’égard du premier ministre, Mark Carney. L’annonce d’un futur budget fédéral qui sera dévoilé en novembre prochain ajoute de l’huile sur le feu, et les partis d’opposition en profitent pour critiquer l’administration en place. 

C’était le retour des travaux parlementaires à Ottawa le 15 septembre dernier. Les personnes députées conservatrices ont finalement pu débattre auprès de leur chef, qui vient tout juste de remporter l’élection partielle dans Battle River-Crowfoot.  

En début de période de questions, le premier ministre a tenu à saluer le retour de son opposant direct, Pierre Poilievre, avant de donner le ton vers un avenir axé sur la collaboration entre les différents partis : « Dans l’esprit de collaboration, avec l’adoption de projets de loi, et le projet de loi du Bloc québécois de la gestion de l’offre, je suis tout à fait d’accord avec les sentiments, les objectifs du chef de l’opposition, pour notre grand pays. » 

De son côté, Pierre Poilievre n’y est pas allé de main morte pour critiquer le premier ministre dès le début de cette période de questions. « Le premier ministre a dit à quel point la situation avait changé. Quand j’ai quitté, le premier ministre libéral faisait des excuses pour ne pas tenir ses promesses, comme le chaos, la criminalité et la dette. Tandis qu’aujourd’hui, on a un premier ministre libéral qui ne tient pas ses promesses, qui donne des excuses, qui a des déficits avec les coûts, la criminalité et le chaos hors de contrôle. » 

Un budget largement déficitaire 

Mark Carney a annoncé qu’un budget serait dévoilé le 4 novembre, le premier depuis qu’il est à la tête du pays. Alors que le budget initial de 2025-2026 prévoyait un déficit de 60 milliards de dollars, les officines du Parlement semblent pencher davantage vers un déficit de 100 milliards.  

Quelques jours auparavant, Mark Carney avait fait l’annonce de plusieurs projets d’intérêts nationaux, dont un projet de terminal à conteneurs à Contrecœur, un train à grande vitesse Alto rejoignant Toronto à Québec, de même qu’une expansion des industries minières en Colombie-Britannique.  

Ces projets auront vraisemblablement un impact direct sur la hausse de la dette nationale, considérant que les coûts associés à la fabrication du train à grande vitesse sont estimés à 100 milliards de dollars à eux seuls.  

Parallèlement à ces annonces, la question des relations canado-américaines a suscité de vives réactions, notamment en ce qui concerne les droits de douane. Talonné par tous les partis en chambre, le premier ministre tenait à rassurer les Canadiens et Canadiennes que la relation entre lui et Donald Trump s’améliore, et qu’ils se « parlent régulièrement » via textos. 


Crédit : ONFR TFO

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