Jusqu’où peut aller la rivalité sportive ? 

Par Médéric Dens 

Le match du 30 août dernier qui opposait le club de soccer montréalais à celui de Toronto semble avoir atteint un niveau de compétition extrême.

Nous sommes habitués à voir la rivalité Montréal-Toronto s’incruster dans les sports, comme le hockey (Canadiens contre Maple Leafs), le football de la LCF (Alouettes contre Argonauts) ou encore au soccer (CF Montréal contre Toronto FC). Toutefois, le match du 30 août dernier qui opposait le club de soccer montréalais à celui de Toronto semble avoir atteint un niveau de compétition extrême. Une tombe à l’effigie de l’Impact de Montréal (ancêtre du CF Montréal) et un drapeau du Québec à l’envers ont notamment soulevé la colère des partisans montréalais. Une chose est sûre : la rivalité Montréal-Toronto ne semble pas s’estomper. 

Ayant perdu le dernier face-à-face par la marque de 6 à 1 lors de la visite torontoise à Montréal, c’était désormais au tour de la troupe de Marco Donadel d’atterrir en territoire ennemi. Dès son arrivée, l’environnement était visiblement hostile et plusieurs partisans du Toronto FC portaient des chandails avec une mention vulgaire, voulant intimider le club montréalais. Jusqu’ici, tout se déroulait dans le calme et le respect.  

Puis, sur les réseaux sociaux, une image s’est mise à circuler, montrant des partisans torontois soulevant une tombe avec le logo de l’Impact de Montréal mis à l’envers, doté d’une mention indiquant « RIP MTL » (repose en paix Montréal), de même que « ça vous fait quoi de vous faire fourrer chez vous ? ». Ces mentions font référence à la défaite cuisante du CF Montréal lors de son dernier affrontement. 

Toucher le drapeau de l’adversaire : limite à ne pas franchir ?  

La tombe à l’effigie de l’Impact de Montréal semblait relativement bien passer dans l’opinion publique montréalaise, signe d’un niveau de compétition élevé. Mais derrière l’une des cages de gardien de but, un drapeau du Québec était brandi, les fleurs de lys pointant vers le bas. Sur le fleurdelisé, la mention « merda », qui signifie « merde » en italien, était peinte en rouge. Ce drapeau a fait couler beaucoup d’encre au sein des différents médias sociaux.  

Drapeau du Québec mis de l’avant lors de la partie opposant le CF Montréal à Toronto FC, les fleurs de lys à l’envers avec l’inscription « merda » écrite à l’encre rouge.

Certains analystes sportifs et partisans y voient ici une limite à ne pas franchir, et c’est le cas pour Frédéric Lord, commentateur sportif et animateur du balado Au fond des filets. « De voir un drapeau du Québec à Toronto dans la diffusion avec le mot « merda » dessus. Les gens du Toronto FC devraient s’excuser et s’assurer de bannir cette personne-là du stade […] C’est inacceptable », déclare-t-il dans une vidéo publiée sur la page Instagram du balado.   

Pour conclure, la partie s’est terminée par la marque de 1 à 1, mettant désormais le Toronto FC à risque de ne pas se qualifier pour les séries. En effet, au moment où ces lignes sont écrites, la formation torontoise est au 13e rang de la division. Elle est à un point seulement de la formation montréalaise qui se bat pour trouver son identité en cette fin de saison décevante.  


Crédit et source : Michael Chisholm/Getty Images et diffusion Apple TV

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