La CAQ tente de corriger le tir 

Par Ismaël Lamoureux  

Écriture de discours, gestion de l’agenda et des réseaux sociaux, conseils en communication, recherche d’information, revue d’actualité… Derrière les femmes et les hommes politiques, il y a un personnel, non élu, travaillant pour épauler les politiciens dans leurs mandats. Le gouvernement Legault, en baisse dans les sondages, apporte des changements à son équipe derrière les caméras, souhaitant lui redonner un nouveau souffle.  

Une culture de gagnants 

La Coalition Avenir Québec a été sur les bancs de l’opposition de sa fondation en 2011 jusqu’à octobre 2018, où une vague bleu pâle a déferlé sur le Québec. Depuis, la formation de François Legault caracolait au sommet des sondages, comme si rien n’érodait la confiance des Québécois et des Québécoises envers leur gouvernement, notamment en ce qui a trait à sa gestion de la pandémie, qui a obtenu la plus forte approbation populaire de tout le Canada.  

Or, les tergiversations de la CAQ au cours de l’année 2023, principalement dans le dossier du 3e lien à Québec, ont marqué un point de non-retour. Les électeurs se sont sentis floués, alors que ce projet d’infrastructure entre Québec et Lévis représentait un engagement phare de la CAQ à l’élection de 2022. Ayant perdu la circonscription de Jean-Talon au profit du Parti Québécois dans le cadre d’une élection partielle à l’automne 2023, la défaite est désormais une option pour Legault. 

Pas un remaniement ministériel  

La plupart du temps, un gouvernement qui souhaite redonner un vent de fraicheur à ses troupes engagera un remaniement ministériel. Essentiellement une tactique de communication politique, un changement dans les postes au conseil exécutif permet de rétrograder ceux qui ont fait mal paraitre le gouvernement ou donner des promotions à ceux qui se sont démarqués dans la gestion de leurs dossiers. Depuis 2018, il n’y a pas eu de très grands changements de la sorte au conseil des ministres de la CAQ.  

En contrepartie, bien que ce soit en arrière-scène, les employés politiques en mènent large. Selon le politicien, ceux qui l’entourent ont plus ou moins d’influence dans la prise de décisions.  

Au premier chef, Martin Koskinen est le directeur de cabinet du premier ministre Legault et il l’accompagne depuis ses débuts en politique, alors que l’homme politique était ministre au Parti Québécois. Bien que discret dans les médias, on dit que c’est l’alter ego de François Legault, son meilleur ami. Cependant, les sorties médiatiques à l’emporte-pièce du premier ministre au cours des derniers mois laissent croire que l’efficacité de ce duo est mise à mal. Chose certaine, en périodes plus difficiles, il deviendrait plutôt délicat de ne plus pouvoir compter sur son principal allié.  

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas François Legault, mais cinq ministres qui devront travailler avec de nouveaux chefs de cabinet. Évidemment, l’objectif est de leur offrir une nouvelle perspective sur leur travail, de sorte que ça ait des impacts positifs dans leurs tâches comme ministre et que ça transparaisse dans l’espace public en bout de piste. Selon les plus récentes données du site Qc125, la CAQ se positionnerait à 25 % d’appuis, alors que le PQ serait à 31 %.  

Nécessairement, dans les hautes sphères du parti, on veut brasser la cage. Ultimement, on veut remonter dans les sondages. À voir si la CAQ devra passer à la prochaine étape, soit celle d’un remaniement ministériel.  


Source: Facebook Amelieshoots

web.lecollectif@usherbrooke.ca   More Posts
Scroll to Top