Ven. Mai 17th, 2024

Par Yedidya Ebosiri

Née le 14 septembre, Fiona s’éteint formellement une dizaine de jours plus tard. Malgré sa courte vie, l’impact saisissant du cyclone est tristement mémorable.

D’une violence spectaculaire, l’ouragan fait de nombreuses personnes sinistrées. La facture est particulièrement salée, des foyers sont brisés. Si son passage suscite la fascination des uns, le cyclone Fiona engendre l’infortune des autres.

Parmi ces derniers, les habitantes et habitants de la Guadeloupe et de Porto Rico sont à plaindre. La fureur de la tempête est à l’origine des pluies diluviennes qui ont meurtri ces régions. Au milieu des inondations, les toits de logements sont arrachés et les glissements de terrain surabondent. Les villes portoricaines, elles, sont plongées dans la noirceur lors d’une panne de courant généralisée. Il en va de même pour la République dominicaine, qui n’avait pas connu de catastrophe similaire depuis l’ouragan Jeanne en 2004. Bien que le degré du cataclysme y soit quelque peu atténué, les Bermudes ne sont pas épargnées par la tournée de Fiona.

Ô Canada

Au Canada atlantique, les vestiges du passage du cyclone s’étalent à perte de vue. Au grand désarroi de la population de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard, l’état d’urgence est annoncé : les rafales entraînent un manque d’électricité pour la quasi-totalité des deux territoires. Près d’une semaine après l’arrivée de Fiona, plus de 21 000 foyers néo-écossais sont actuellement privés de courant. Au Nouveau-Brunswick, les désastres causés par la tempête post-tropicale sont similaires aux autres provinces maritimes ; il en va de même pour Terre-Neuve-et-Labrador.

La population québécoise des Îles-de-la-Madeleine est également victime des ravages causés par l’ouragan Fiona. Les arbres tombés parsèment les rues et les personnes sinistrées bouleversées constatent l’ampleur des dégâts avec stupéfaction. Au-delà des quelque 300 millions de dollars en pertes matérielles, la venue de Fiona aura coûté des vies.

Contre vents et marrées

De nombreuses actions sont entreprises pour épauler les personnes touchées par la catastrophe. Dans le cas du Canada, l’État collabore activement avec la Croix-Rouge canadienne pour récolter les dons à l’intention des collectivités concernées. La Croix-Rouge, elle, est connue pour sa vaste gamme de services d’urgence, dont le don de nourriture et le logement provisoire.

Contre vents et marées, des entreprises privées et des employés de la ville mettent, eux aussi, la main à la pâte pour nettoyer les quartiers. À Cap-Breton, des membres des Forces armées canadiennes aident à déplacer les nombreux arbres détruits par les vents. Ils se mobilisent également pour s’assurer du bien-être des habitants isolés par le blocage de leur rue.

D’un autre côté, les gouvernements des provinces de l’Atlantique mettent des fonds à la disposition des citoyens, mais aussi des petites entreprises et des organismes à but non lucratif. Pour les nombreux propriétaires dont la police d’assurance n’inclut pas les inondations, ces programmes d’aide financière pallient les coûts provoqués par l’ouragan. De son côté, Revenu Québec exempte les Madelinots des pénalités en cas de retard de déclaration fiscale.


Crédit image @National Geographic

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