Mar. Juil 23rd, 2024

Par Frédérique Richard et Sarah Gendreau Simoneau 

La crise environnementale actuelle multiplie les mauvaises nouvelles climatiques, ce qui accentue l’écoanxiété chez bon nombre de personnes. Plusieurs études ont démontré le lien entre la consommation abusive de mauvaises nouvelles et la dépression, le stress et l’anxiété, rapporte Radio-Canada. 

Le Collectif a donc décidé de vous bombarder de quelques bonnes nouvelles concernant le climat, l’environnement et les innovations qui permettent la pérennité de notre chère planète. 

La tarification du carbone contribue à la réduction des émissions 

Les systèmes de tarification du carbone contribueraient à la réduction des émissions de carbone de 5 à 21 %, selon une analyse publiée récemment dans la revue Nature Communications de l’Institut de recherche Mercator sur les biens communs mondiaux et le changement climatique, établi à Berlin. En observant 21 politiques de tarification du carbone dans plusieurs pays du monde, notamment en Chine, dans certains pays d’Europe et au Canada, les experts ont trouvé des preuves qu’elles ont réussi à réduire les émissions. 

En Colombie-Britannique, ce système de tarification prend la forme d’une taxe sur le carbone qui augmente au fil des années. Cette province a d’ailleurs été la première à mettre en œuvre cette politique. Elle offre alors un bon environnement de recherche pour comparer la politique à celle d’autres régions.  

Les taux de réduction des émissions en Colombie-Britannique étaient d’environ 5% au cours des premières années, soit à peu près les mêmes taux que ceux de l’Europe, où il existe un système d’échange de quotas d’émission. 

En Chine, les systèmes de tarification du carbone auraient plutôt contribué à une réduction des émissions de 13%, en raison des différents stades de développement économique des pays, et non par les différences entre les programmes, selon l’auteur principal de l’étude. 

Une cinquantaine d’autres politiques de tarification du carbone dans le monde n’ont pas été analysées, par manque d’études disponibles.  

Source: Shutterstock

Amsterdam : la ville éponge 

La ville néerlandaise, souvent inondée à cause de son positionnement au-dessous du niveau de la mer, doit trouver une façon de se protéger des averses intensifiées par le réchauffement climatique. Ses toits, transformés sous le principe d’une éponge, aident notamment la municipalité à capturer l’eau de pluie afin de l’utiliser pour usage domestique tel que l’arrosage des plantes au sol ou encore pour chasser l’eau des toilettes. C’est donc plus de 45 000 mètres carrés de toiture faits de terre cuite, de béton ou de bardeaux qui ont été échangés par des plantes qui adorent l’eau comme de hautes herbes, de la mousse et de la terre brune.  

On compte actuellement la capacité d’absorption d’Amsterdam à retenir plus de 120 000 gallons d’eau. De plus, l’entreprise RESILIO, chargée de cette transition, rapporte que ces toits sont aussi pertinents pour des climats secs comme l’Espagne qu’humides comme Amsterdam. Ils permettent non seulement de contenir l’eau de pluie, mais également à refroidir les bâtiments qu’ils abritent. 

Source: RESILIO

Des « toits bleus » pour lutter contre les changements climatiques 

Après les toits verts, les toits bleus! Ce système de toiture intelligent, installé de plus en plus dans le monde, permet d’accumuler les eaux pluviales et de les déverser, de manière calculée, dans des réservoirs. Cela réduit les risques d’inondation et les coûts de chauffage et de climatisation. 

L’eau entreposée peut ensuite être filtrée, traitée aux rayons ultraviolets et utilisée à d’autres fins. Elle pourra être exploitée pour l’irrigation, l’alimentation des toilettes ou certains équipements à l’intérieur du bâtiment. 

L’Office de protection de la nature de Credit Valley, basé à Mississauga, a dévoilé dernièrement son propre toit bleu intelligent, le premier au Canada à respecter les normes de l’International Code Council, un organisme qui fait la promotion de codes rigoureux pour la sécurité des bâtiments à travers le monde.  

L’édifice peut maintenant entreposer jusqu’à 40 000 litres d’eau sur son toit et 5000 litres supplémentaires dans son réservoir au sous-sol. Cette eau circule dans plusieurs systèmes de filtration et de purification. 

Certes, cette innovation a un prix et elle peut être difficile à financer pour plusieurs entreprises et des municipalités qui sont déjà endettées. Cependant, elles devraient évaluer les options de financement et de subventions et calculer les économies à long terme liées à ce genre d’initiatives.  

Source: Ecovegetal

Mammoth, l’aspirateur à CO2 

Ce n’est un secret pour personne, le dioxyde de carbone est le principal responsable du réchauffement climatique. D’ailleurs, selon WWF Suisse, une organisation pour la défense de l’environnement, on pourrait attribuer les deux tiers de ce réchauffement à celui-ci. C’est pourquoi Climeworks, une compagnie suisse spécialisée dans la captation directe de l’air (DAC), a créé Mammoth. Situé en Islande, Mammoth est le plus grand système DAC au monde. D’après l’entreprise, il pourrait capter jusqu’à 36 000 tonnes de CO2 chaque année, ce qui serait l’équivalent de ce que peuvent relâcher 7 800 voitures thermiques mises ensemble. 

Son fonctionnement est simple : ses énormes ventilateurs attrapent l’air ambiant comme le ferait un aspirateur. Ensuite, le système fait passer le dioxyde de carbone sous terre afin de l’enfouir, puis il libère le dioxygène dans la nature. 

Mammoth sera bientôt suivie de son successeur STRATOS. Ce prochain système sera mis en marche en 2025 et pourra extraire quant à lui 500 000 tonnes de CO2 par an.  

L’objectif de Climeworks est d’éliminer 1 million de tonnes de CO2 par an d’ici 2030 et 1 milliard d’ici 2050. 

Source: Transitions Energies

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Infographiste et gestionnaire web | Site web

Passionnée des sciences humaines, des arts visuels et de l’environnement, Frédérique, finissante au baccalauréat en communication appliquée, s’intéresse au design et aux médias d’informations. 

Infographiste, gestionnaire web et photographe pour Le Collectif, elle désire partager son art. 

Aimant s’impliquer au sein de la communauté étudiante, elle a effectué un stage auprès de la radio universitaire CFAK 88,3.

Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, Sarah a effectué deux stages au sein du quotidien La Tribune comme journaliste durant son cursus scolaire, en plus d’y avoir œuvré en tant que pigiste durant plusieurs mois. Auparavant cheffe de pupitre pour la section Sports et bien-être du journal, et maintenant rédactrice en chef, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l’Université de Sherbrooke depuis mai 2021.  

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