Mar. Mar 26th, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Malgré toutes les critiques faites à l’endroit des Jeux olympiques de Pékin, notamment en raison du pays hôte, il faut avouer que le sentiment de fierté d’y voir des athlètes atteindre les plus hauts sommets est fort. Quelques déceptions, des moments chargés d’émotions, des victoires importantes, retour sur des jeux qui ne sont pas passés inaperçus.  

Il y a de ça quelques jours déjà se terminaient les Jeux olympiques de Pékin 2022. Outre le climat politique et social tendu, plusieurs bons coups de nos athlètes canadiens ont retenu l’attention d’un bout à l’autre du pays. 

Un bilan satisfaisant 

La moitié des 26 médailles remportées par le Canada ont été ramenées au pays par des Québécois. Excluant la médaille d’or du hockey féminin et celle en poursuite féminine en patinage de vitesse — des équipes comptant des Québécoises parmi leur rang, mais dont la majorité vient d’autres provinces — les athlètes d’ici ont fait bonne figure à ces jeux. Mikaël Kingsbury a d’ailleurs obtenu la première médaille du Québec, l’argent en ski acrobatique à l’épreuve des bosses, un jour seulement après le début de la compétition. Il devient alors le premier athlète masculin de sa discipline à gagner trois médailles olympiques.  

Le record canadien de 29 médailles obtenues à Pyeongchang n’a pas été franchi cette année, mais la récolte de Pékin se retrouve tout de même parmi les cinq meilleures de l’histoire.  

L’Estrie, fière 

Plusieurs athlètes de la délégation sont estriens et ils ont mis la région sur la carte avec des résultats impressionnants et pas moins de cinq médailles.  

Maxence Parrot, le snowboardeur originaire de Bromont, spécialiste des disciplines du slopestyle et du big air, revient de loin. En 2019, il a annoncé être atteint d’un cancer du système lymphatique. Six mois de chimiothérapie plus tard, il envisageait déjà un retour aux compétitions. Trois ans ont passé et le voilà de retour en force puisqu’il a remporté deux médailles à Pékin; l’or à la descente acrobatique en surf des neiges, puis le bronze à l’épreuve du grand saut. Il s’est même fait offrir d’être le porte-drapeau du Canada pour la cérémonie de clôture de ces jeux, mais il a décliné pour venir retrouver sa conjointe et ses proches.  

Jordan Pierre-Gilles a, quant à lui, remporté l’or au relais 5000 m sur courte piste lors du dernier tour de piste du sextuple médaillé Charles Hamelin. L’athlète de Sherbrooke raconte que ça a été un travail d’équipe. « On a travaillé super fort dans les dernières années pour être dominants à l’international. Je pense qu’on l’a très bien fait à la dernière saison. C’était notre troisième médaille d’or en comptant les Coupes du monde. On voulait prouver qu’on est les meilleurs et on l’a fait tout en s’amusant et d’une manière convaincante », a-t-il raconté à Radio-Canada.  

Une Sherbrookoise, habituée de faire parler d’elle dans Le Collectif, a remporté la médaille de bronze à l’épreuve des sauts par équipe mixte. Marion Thénault et ses coéquipiers, Miha Fontaine et Lewis Irving, ont obtenu la première médaille olympique canadienne au saut en ski acrobatique depuis 20 ans. C’était les premiers jeux de Marion et, même si elle n’a pas réussi à mettre la main sur une médaille en solo, elle est heureuse de ce qu’elle a accompli : « J’ai fait les sauts que je suis capable de faire », a dit la Sherbrookoise, fière d’elle.  

La dernière médaille estrienne, et non la moindre, revient à la triple médaillée et porte-drapeau à la cérémonie de clôture des Jeux de Pyeongchang en 2018, Kim Boutin. La patineuse de vitesse courte piste a gagné le bronze au 500 m après avoir terminé au pied du podium avec son équipe au relais 3000 m et après avoir chuté à la fin du parcours au 1000 m. « J’étais tellement stressée toute la journée, mon objectif c’était de vivre les Jeux à 100 %. Je suis restée moi-même tout le long, donc pour ça, je suis très contente », raconte-t-elle, vraiment fière, à Radio-Canada.  

Estriens satisfaits malgré tout 

Plusieurs autres athlètes ont représenté l’Estrie à ces Jeux et ont eu de bons résultats, à commencer par Sébastien Beaulieu qui a terminé 27e au slalom géant en parallèle après avoir eu des déboires avec sa qualification olympique. 

Samuel Giguère, de Sherbrooke, est quant à lui arrivé 9e au bob à quatre, malgré un test COVID-19 positif à quelques jours des Jeux.  

Jules Burnotte, ancien étudiant de l’Université de Sherbrooke, a conclu le départ groupé de 15 km au 18e rang au biathlon. Rappelons qu’il s’agissait de ses premiers Jeux olympiques.  

Finalement, le fondeur Olivier Léveillé est très satisfait de son résultat : il a connu son meilleur temps des Jeux au 4 x 10 km, ce qui l’a fait atterrir au 11e échelon avec ses coéquipiers.  

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Autres médailles, déceptions et moment forts 

Il faut souligner les exploits du patineur Steven Dubois en courte piste, qui ramènent trois médailles, Eliott Grondin en planche avec ses deux médailles et l’équipe féminine de hockey qui remporte l’or face aux Américaines; c’est la cinquième fois que le Canada gagne le match de la finale. Avec des joueuses comme Marie-Philip Poulin et Sarah Nurse, l’équipe a offert des matchs extraordinaires. 

Quelques athlètes de la délégation canadienne n’ont peut-être pas connu les jeux dont ils rêvaient, mais ils se sont donnés corps et âmes pour leur sport. Pensons aux sœurs Dufour-Lapointe, aux quelques chutes et disqualifications en patinage de vitesse courte piste, et à la chute de Sébastien Toutant. Vivre des Olympiques en temps de pandémie, avec la crainte d’avoir des cas de COVID au sein de la délégation, sur de la neige artificielle pour la plupart des installations, ce n’est pas évident. Heureusement, tout s’est bien déroulé, personne n’est tombé malade et n’a manqué de compétition. L’équipe canadienne peut être fière des accomplissements qui ont retenu des milliers de téléspectateurs en haleine pendant deux semaines.  


Crédit image @ Olympiques.ca

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, pas surprenant que Sarah tripe autant sur ses cours du bac en communication, lorsqu'elle fait de la radio à CFAK et lorsqu'elle écrit des articles pour Le Collectif. Dans l'équipe du journal depuis mai 2021, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l'Université de Sherbrooke.

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