Mar. Mar 21st, 2023

Par Victor Dionne 

Le 25 novembre, ce ne sera pas juste le Vendredi fou à Sherbrooke. À La Petite Boîte Noire, un invité très spécial est attendu. De qui s’agit-il? Deux indices: sur son site web, il qualifie son premier album de «florilège de pop québ aux grooves bien-allants, précisé de flottements tie-dye, de disco anatolien, de rock saharien, de vibrantes portées nancysinatraesques et de timbres cordiaux et fébriles» et il a remporté le Félix de l’album rock de l’année 2021 pour son deuxième.   

Vous l’aurez deviné; c’est Bon Enfant! 

Naissant des savoirs musicaux de Daphné Brissette et Guillaume Chiasson, Bon Enfant a su faire son nom sur la scène Indie québécoise. Avec ses complices Etienne Côté, Mélissa Fortin et Alex Burger, le groupe s’est imposé avec un premier album homonyme en automne 2019. Deux ans plus tard, il revenait avec Diorama, dont l’écoute était tout aussi épatante et envoûtante. 

La genèse 

« Je pense que nous, on s’est rencontrés par hasard, et je veux dire, quand j’allais jouer à Québec, Guillaume était là, donc on est devenu de bons amis à travers le temps », raconte la chanteuse de Bon Enfant, Daphnée Brissette, en entrevue avec Le Collectif. C’est en échangeant sur la musique qu’elle et Guillaume Chiasson, guitariste, ont eu l’idée de se réunir un moment donné : « on trouvait que c’était un bon fit et que ça serait le fun de voir ma voix dans un autre genre. » Le projet s’est toutefois concrétisé lorsque son confrère est arrivé à Montréal. 

« Après ça, on a commencé à écrire des tounes, dit l’ancienne du groupe folk Canailles. On a commencé à se faire une idée, mais on ne savait pas trop encore. On était vraiment en exploration et ce sont vraiment les autres membres du band, quand ils ont joint le groupe, que là ça l’a pris un autre son. » Elle rappelle aussi que chaque membre avait des projets musicaux auparavant, et qu’à travers eux, ils et elles avaient cheminé.  

 «Finalement, ça l’a donné un band quand même le fun!» 

Malgré des sonorités qui peuvent rappeler la musique d’autres décennies, Mme Brissette mentionne que Bon Enfant s’assure que ses chansons soient bonnes et assez contemporaines. « On est quand même de notre époque pareil. On joue aussi avec les codes et les genres musicaux, explique-t-elle. On a une identité quand même très rock. » 

Une pandémie, un album, des idées 

Pour Bon Enfant et sa chanteuse, la pandémie a été productive. Son album Diorama est l’une des belles choses qui en sont ressorties. « On avait quand même une espèce de chance devant nous, de pouvoir avoir autant de temps d’une certaine façon et de passer ce temps-là à écrire un album au lieu de se morfondre, confie Mme Brissette. C’est une méchante bonne soupape ! » 

La composition de l’œuvre musicale des cinq artistes a été une libération du poids pandémique, soutient la chanteuse. « C’est une façon de véhiculer toutes ces émotions, toute cette charge, dit-elle. On a tout transféré dans l’album, et on était super inspirés, finalement. » 

Néanmoins, le groupe ne voulait pas aborder la crise sanitaire dans l’album, mais plutôt aller chercher plus creux. Mme Brissette déclare que la dynamique de celui-ci est beaucoup plus profonde : « il fallait vivre des expériences, il fallait se poser des questions et se remettre dans ses souvenirs, gratter un peu. » Le résultat a été très convaincant pour Bon Enfant. « Ça l’a donné quelque chose de super unique. On ne peut pas recréer ça », précise-t-elle.  

Au moment d’écrire ces lignes, la formation québécoise travaille déjà sur de nouvelles compositions. Mme Brissette spécifie cependant qu’il reste encore du chemin à faire : « on n’a pas de date encore pour la sortie. On est vraiment en écriture. On est au tout début du processus, mais c’est le fun d’entamer quelque chose de nouveau ». 

Questionnée sur la sonorité d’un prochain album, l’artiste énonce que les adeptes ne seront pas dépaysés. « On s’en va dans un autre terrain, mais ce n’est pas déstabilisant. Il faudrait vraiment changer de chanteuse pour ne plus reconnaître le band», explique-t-elle en riant. 

Sherbrooke rock! 

Mme Brissette semble très enthousiaste de jouer à Sherbrooke le 25 novembre prochain avec son groupe. « Comme cette fois, c’est la troisième fois qu’on y retourne en même pas un an, je suis vraiment down, s’exclame-t-elle. J’ai hâte, un bon show qui rock, ça va être cool ! »  

« Sherbrooke, à date, c’est l’espèce de nouvelle place que tous les bands aiment aller jouer. Je ne sais pas ce qui se passe à Sherbrooke, mais c’est rendu super », ajoute-t-elle avec enthousiasme. Sherbrooke est-elle en train de devenir une mini-capitale de la musique ? Quoi qu’il en soit, Bon Enfant et sa chanteuse n’ont que de beaux mots pour la ville : « les shows sont super éclatés, chaque groupe se flatte l’ego de venir à Sherbrooke, parce que tout le monde se sent aimé ! » 

Bref, le 25 novembre dès 20 h, ça risque de bouger à La Petite Boîte Noire ! 


Crédit image @Camille Gladu-Drouin

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Auparavant chef de pupitre SOCIÉTÉ et corédacteur en chef (2021-2022) pour le journal Le Collectif

Lorsqu’il était jeune, Victor préférait regarder le téléjournal avec ses parents que les émissions pour enfant, même s’il ne comprenait pas toujours les enjeux. Son intérêt pour les questions sociales, culturelles et politiques l’a conduit à l'obtention d'un diplôme de l’École de politique appliquée. Aujourd’hui encore, il essaie de repousser sa capacité d’analyse en réalisant un certificat en philosophie.

Par sa vulgarisation et sa neutralité, Victor présente à ses lecteurs l’essentiel de l’actualité en s’intéressant aux divers sujets qui le passionnent.

En août 2022, Victor n'était plus chef de pupitre, puisqu'il a été promu au poste de corédacteur en chef, qu'il a occupé jusqu'à l'hiver 2023 avant de quitter l'équipe de rédaction du journal Le Collectif pour d'autres horizons professionnels. L'équipe lui souhaite succès et découvertes!