Ven. Juil 26th, 2024

Par Amandine de Chanteloup

Caroline Fitzpatrick, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, a récemment concentré ses recherches sur l’impact des médias numériques sur le développement des enfants. Cette nouvelle chaire de recherche s’inscrit dans la promotion du vivre-ensemble visée par l’UdeS.

De plus en plus omniprésents dans l’environnement de la jeunesse, les médias sociaux, et les écrans en général, sont on ne peut plus récents dans l’Histoire. Ainsi, il est devenu plus que pertinent d’observer les effets qu’ils peuvent avoir sur les enfants, tant au niveau de leur apprentissage qu’au niveau de leur capacité de socialisation.

Intéressée par le sujet depuis plus de dix ans, la professeure Caroline Fitzpatrick, pour parvenir au bout de ses recherches, vient de se voir attribuer la Chaire de Recherche du Canada sur l’utilisation des médias numériques par les enfants et le vivre-ensemble : une vision écosystémique.

Les moyens utilisés

La professeure et son équipe recherchent ainsi plusieurs choses. Ils veulent examiner les conséquences sur le développement des habitudes de l’utilisation de divers médias numériques par les enfants, examiner la contribution des habitudes des parents sur les plus jeunes, et déterminer le rôle de l’utilisation de ces médias dans un contexte scolaire. Les chercheurs, composés à la fois d’enseignants et de futurs chercheurs encore aux études, vont donc s’affairer à étudier les habitudes d’utilisations médiatiques des enfants tout en tenant compte du contenu et du contexte.

L’étude porte, entre autres, sur une cohorte composée initialement de 300 familles de la Nouvelle-Écosse qui répondent à un questionnaire en ligne en plus d’utiliser une application afin de surveiller l’utilisation des écrans. Les parents contribuent donc au projet en notant divers facteurs comme le temps de jeu de l’enfant à l’extérieur, le temps de sommeil de ce dernier, les contenus visionnés, etc. Les chercheurs ont d’ailleurs pu constater une hétérogénéité dans l’usage des écrans par des enfants qui font pourtant partie d’un groupe plutôt homogène. Pour la suite du projet, la professeure, grâce à un nouveau financement, va pouvoir effectuer un nouveau suivi en allant directement rendre visite aux familles.

Des impacts à prendre en considération

Devant le regard de plus un plus inquiet que les parents portent sur l’utilisation des écrans de leurs enfants, la professeure a lancé ses recherches pour déterminer les effets tant négatifs que positifs. Plusieurs aspects de la vie des enfants peuvent être impactés de diverses manières : autant leur bien-être, que leur réussite scolaire et leur santé. L’un des résultats les plus criants est le fait qu’un trop grand nombre d’heures passées par un enfant qui s’attarde sur un écran peut entrainer des conséquences négatives. Ces dernières touchant autant les capacités cognitives des jeunes que leur bien-être social et physique. Il n’en demeure pas moins que dans certains contextes, l’utilisation des écrans peut être bénéfique pour le développement de l’enfant.

Une chose est certaine, le résultat des travaux portés sur l’impact des médias numériques sur les enfants permettra de donner des indices sur les meilleures façons de s’en servir dans une société toujours plus moderne où le numérique prend de plus en plus de place.


Crédit image @Pixabay

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