Mar. Déc 5th, 2023

Par Sarah Gendreau Simoneau 

Sept artistes réunis par l’amour de l’art, le transfert des savoirs et l’expérience voient leurs œuvres exposées dans Transmission no 3 de la Galerie G de BR à Danville.  

Après Transmission no 1 et Transmission no 2, le public peut maintenant visiter la dernière exposition de l’année de la Galerie G de BR. Geneviève Boivin-Roussy, artiste et propriétaire, insiste sur le fait que la diffusion des connaissances et des valeurs est au cœur de cette exposition. 

« C’est quelque chose qu’on oublie, parce que la vie va vite. On passe à côté de choses primordiales pour le développement d’une société. Je pense fortement que tout ça passe par l’art, qui est un vecteur puissant et qui crée notre sentiment d’appartenance, notre couleur, notre différence. » 

L’objectif de sa galerie? Démocratiser l’art pour permettre aux gens d’être curieux. « Les galeries d’art sont apparues tard dans l’histoire au Québec. On remonte au Refus global et c’est exactement ce que j’avais envie de montrer avec Transmission no 3 : les artistes qui se sont battus pour faire valoir leur art, les pionniers, ceux qui ont instauré les galeries d’art ici, en région. » 

L’exposition, présentée jusqu’au 17 décembre, réunit Monique Verville, artiste visuelle et céramiste, Madeleine Lemire, artiste visuelle, Annie Lévesque, peintre et sculptrice, Raynald Gauthier, peintre, Noël-Ange Coderre, sculptrice, Paule Lévesque, artiste visuelle en techniques mixtes, et Hélène Bouchard, principalement artiste visuelle et sculptrice. Pour Geneviève Boivin-Roussy, il s’agit de personnes généreuses, ayant presque toutes enseigné les arts, et qui l’ont beaucoup touchée par leur esprit de collaboration entre elles, mais également avec les autres générations. 

« Ces sept personnes font partager leur passion et échangent plusieurs moments entre elles. C’est une richesse de les avoir pour cette exposition. » Réalisées par l’entremise de diverses techniques comme la peinture, la sculpture ou encore le feutre, les œuvres des sept artistes ont été regroupées afin que le public retrouve des univers différents dans la galerie. 

La sagesse avant tout 

Pour le septuor, il s’agit d’un honneur de faire partie de cette exposition. « Je suis bien excitée d’être avec ce beau groupe-là. Ce sont des amis et des créateurs et créatrices que j’admire. La transmission, pour moi, va dans les deux sens », lance Monique Verville, qui insiste sur le fait que les jeunes leur apprennent et leur transmettent aussi beaucoup. Ce que la propriétaire de la Galerie G de BR avait envie de montrer, avec les trois expositions, c’est que, peu importe l’âge, les artistes sont stimulés à dévoiler leur passion. 

« C’est un modèle, cette série d’expositions là, pour d’autres activités dans d’autres galeries et d’autres milieux », exprime Madeleine Lemire. La mémoire des grands-mères fait partie des inspirations d’Annie Lévesque, la benjamine de la cohorte. Ses tantes lui ont transmis la passion de la couture et du textile. « C’est important de toucher à une certaine reconnaissance devant tout ça et je trouve ça inspirant d’être aux côtés de ces six grands et grandes artistes. » 

Chaque membre du Seven up, groupe autoproclamé ainsi puisqu’il et elles ont presque tous entre 70 et 83 ans, a des cheminements et des processus créatifs différents, mais qui se rejoignent tous sur un même point : faire de l’art pour se faire plaisir. 

« On est rendus à nos années récompenses », résume Noël-Ange Coderre. « On fait de l’art pour soi, pas pour suivre le courant ni pour plaire à tout prix au public », renchérit Raynald Gauthier. 

Monique Verville raconte sa vie et s’exprime dans l’art. Hélène Bouchard explore et fait vivre sa curiosité à travers de nouvelles découvertes. Madeleine Lemire, sur fond de formation très classique, s’est découvert une liberté qu’elle qualifie de « récompense du old age». Raynald Gauthier, quant à lui, fait le vide pour s’imprégner entièrement des sujets qu’il peint. Le défi et l’appel de différentes façons de faire font vibrer Annie Lévesque. Noël-Ange Coderre est attirée par le message et la force que contiennent les matières. Paule Lévesque, absente lors du vernissage du 12 octobre dernier, ne cesse de perfectionner ses techniques pour satisfaire sa grande curiosité. 

La nécessité du partage 

Hélène Bouchard fait remarquer qu’il y a maintenant neuf mois que Geneviève Boivin-Roussy leur a fait part du projet de cette exposition. 

« On vient d’accoucher d’une superbe réalisation, c’est un beau clin d’œil. On éprouve une reconnaissance d’être ici parce que ça va être vu. Il va y avoir tellement de réactions différentes, ça va susciter tellement d’émotions à chacun. Nos œuvres sont au public désormais. Et nous, on se sent à la maison. » 

« On a la chance de pouvoir sortir nos œuvres de chez nous pour livrer nos émotions, pour qu’elles puissent vivre dans les yeux des autres », souffle Noël-Ange Coderre. 

« Ces artistes se renforcent ensemble et c’est une valeur d’artiste que j’admire et que je veux mettre de l’avant dans la galerie », précise Geneviève Boivin-Roussy. 


Crédits: Annie Rousseau

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Corédactrice en chef, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif

Passionnée par tout ce qui touche les médias, pas surprenant que Sarah tripe autant sur ses cours du bac en communication, lorsqu'elle fait de la radio à CFAK et lorsqu'elle écrit des articles pour Le Collectif. Dans l'équipe du journal depuis mai 2021, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l'Université de Sherbrooke.

Le sport et le bien-être sont, selon elle, indispensables à la société. Elle s'efforce donc, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets sportifs pour vous!

Depuis août 2022, Sarah n'est plus cheffe de pupitre puisqu'elle a été promue au poste de corédactrice en chef!