Jeu. Avr 18th, 2024

cabrelSherbrooke a reçu de la grande visite, de la visite d’outre-mer, le 17 mars dernier alors que Francis Cabrel s’est arrêté à la salle Maurice-O’Bready. Cabrel s’est présenté seul sur scène où il a partagé 90 minutes d’intimité avec ses spectateurs et interprété ses plus grands succès dans leur forme la plus pure.

Hugues Marcil

« Ça faisait longtemps… Trop longtemps. » C’est avec ces mots que Francis Cabrel a ouvert son spectacle, visiblement heureux de retrouver le public québécois. Une formule simple : quelques guitares, un piano, un ukulélé et le chanteur qui alterne entre ces instruments durant chaque partie du spectacle.

Celui-ci a débuté tranquillement, Cabrel jouant quelques morceaux moins connus de ses deux derniers albums Vise le ciel et Des roses et des orties. Le public, manifestement venu pour l’entendre interpréter son répertoire populaire, n’a cependant pas été en reste. Après avoir démarré la machine avec Le reste du temps, le chanteur a pratiquement offert l’un après l’autre ses succès à un public conquis.

Cela a donné lieu à des moments presque magiques, notamment lors de C’était l’hiver où plusieurs personnes ont certainement senti le poil de leurs bras frémir d’émotion. Dans une grande salle comme la Maurice-O’Bready, Francis Cabrel est parvenu à créer une atmosphère intime où tous buvaient ses mélodies en fredonnant légèrement ses paroles. C’était comme un tête-à-tête avec le chanteur, comme s’il chantait pour chacune des personnes présentes ce soir-là.

Revisiter ses classiques

En plus de créer une ambiance unique, Cabrel a donné une touche de fraîcheur à ses chansons les plus populaires en changeant parfois sa façon de les interpréter. Ainsi, la surprise a été totale lorsque les premières notes de L’encre de tes yeux ont retenti de son piano à queue. Même chose pour le classique Je l’aime à mourir qui est venu de son ukulélé.

En utilisant ces différents instruments, Cabrel a su donner une deuxième vie à ses classiques, qu’il a exécutés fidèlement toute la soirée, et une toute nouvelle dynamique à sa prestation.

On oublie souvent à quel point Francis Cabrel est un bon guitariste parce qu’il est si populaire pour ses métaphores et ses envolées lyriques. Qu’à cela ne tienne, il a démontré tout son savoir-faire en effectuant quelques bijoux de blues. Pendant Sarbacane, Cabrel y est allé d’une prestation musicale impressionnante tout en se déhanchant légèrement, provoquant quelques éclats de rire dans la salle.

Un autre homme

Si Francis Cabrel est généralement réservé et froid en entrevue, il s’est montré extrêmement sympathique sur scène. À plusieurs reprises, il y est allé de blagues sur sa vie et sur ses ambitions de jeunesse. Il a beaucoup interagi avec son public, le faisant régulièrement rigoler avec son humour pince-sans-rire. On comprend que c’est un homme différent sur scène.

Bref, peu d’éléments négatifs ressortent de ce spectacle, si ce n’est qu’on en aurait repris encore. Cela dit, Cabrel a été très généreux avec son auditoire, y allant de trois chansons lors du rappel, notamment Quand j’aime une fois j’aime pour toujours de Richard Desjardins, en clin d’oeil au Québec. On aura donc eu droit au meilleur de Francis Cabrel dans une prestation sobre dans la forme, mais magique sur le plan musical.

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