On connaît les Jeux olympiques comme étant des festivités, mais surtout comme étant une compétition sportive accrue qui gagne toute notre attention pendant deux semaines intensives. Toutefois, la préparation nécessaire pour ces Jeux ne fait pas l’unanimité dans certaines nations où l’aisance est un phénomène inconnu.
Par Sébastien Binet
Après s’être préparées pendant plusieurs mois pour être fin prêtes à accueillir la Coupe du monde à l’été 2014, les autorités brésiliennes doivent maintenant se concentrer sur les prochains Jeux olympiques d’été de Rio, en 2016. Ces préparatifs apportent toutefois leur lot de protestations dans la population et les différents soulèvements causent de plus en plus de maux de tête aux autorités.
Les prochains Jeux
Le mécontentement de la population brésilienne ne date pas d’hier. Les sommes investies pour la Coupe du monde avaient déjà échauffé les foules, et les prochains Jeux olympiques n’ont rien pour calmer le mouvement de protestation populaire. En effet, dans un pays comme le Brésil où environ 110 millions d’habitants vivent dans des favelas, sorte de maison de fortune bâtie avec des matériaux recyclés, les investissements faramineux de quelques milliards de dollars des autorités brésiliennes ne réjouissent pas les plus démunis. En plus de gérer la sécurité liée aux Jeux, les autorités devront aussi prévoir et éviter les débordements qui pourraient perturber le bon déroulement des activités olympiques, comme on a pu le voir lors de la finale de la Coupe du monde. Lors de cette finale, plus de 300 manifestants se sont mobilisés afin de forcer le cordon de sécurité formé par les policiers. Ces manifestations sont à prévoir puisqu’à moins d’un an et demi des Jeux, des regroupements importants se font déjà voir dans plusieurs villes du pays. On reproche aux autorités d’investir des sommes gigantesques au détriment de l’éducation et de la santé de la population.
L’histoire se poursuit
Ce n’est toutefois pas la première fois que de telles manifestations se produisent. Tout récemment, d’importants soulèvements ont été provoqués en Russie lors des derniers Jeux d’hiver en 2014. Ces derniers, qui avaient été tenus dans la station balnéaire de Sotchi en Russie, avaient aussi été fortement critiqués par les habitants du pays. Contrairement au Brésil, le pays des tsars n’a pas une aussi grande proportion de la population qui vit dans l’extrême pauvreté, mais les critiques visaient plutôt différentes actions et prises de décision des têtes dirigeantes du pays en matière de politique publique. Outre le fait que les Jeux de Sotchi ont été les plus chers de l’histoire avec un budget total dépassant 50 milliards de dollars, la Russie avait voté, en 2013, une loi qui visait à éradiquer toutes manifestations amoureuses dites « non traditionnelles » et qui imposait de lourdes amendes dans le cas où ces recommandations n’étaient pas respectées. Les autorités condamnent maintenant tout mouvement qui pourrait s’apparenter à de la propagande homosexuelle et vont jusqu’à distribuer des peines de prison pour le non-respect de cette loi. C’est d’ailleurs pour cette raison que bon nombre de personnes ont qualifié les Jeux de Sotchi comme étant les plus controversés de toute l’histoire. Certaines rumeurs de corruption avaient même commencé à circuler au sein même du comité international olympique. Il faut d’ailleurs nous rappeler que les Jeux olympiques de Moscou de 1980 avaient été boycottés par plus de 50 nations après que la Russie ait envahi l’Afghanistan.
Malgré le fait que les préparatifs aillent bon train dans le pays par excellence du carnaval, il reste encore beaucoup à faire afin de respecter les délais serrés liés à la construction et à la réfection des infrastructures sportives qui seront les hôtes des différentes activités sportives. Les autorités brésiliennes n’ont toutefois pas terminé de désamorcer les tensions, puisque l’inflation du pays ne cesse de faire grimper la facture des travaux. De nombreux débordements sont donc encore à prévoir dans les prochains mois et les autorités n’ont pas terminé de gérer des conflits d’ici là.