Par Olivia St-Jacques
Noël au marché de la Gare du 2 au 31 décembre 2016
La fin de session étant ce qu’elle est, une petite pause est toujours la bienvenue en cette période où les travaux d’équipe et les séances d’étude s’accumulent dans notre horaire. Samedi dernier, j’ai justement mis papiers et crayons de côté pour faire place au magasinage des Fêtes (après tout, toutes les excuses sont bonnes!). Ça tombait bien, puisqu’au marché de la Gare, artisans, marchands et producteurs étaient réunis pour faire vivre aux Sherbrookois un Noël complètement local. Portrait de quatre personnalités qui travaillent fort pour nous offrir des produits bien d’ici en cette période festive.
Sylvie Boisleau, ébéniste
« Mon père était un bricoleur et ma mère était très manuelle. C’est d’ailleurs de là que j’ai découvert ma passion. Lorsque mon mari et moi avons déménagé en 2000, j’ai décidé de commencer mes études à l’École du meuble. Avant, j’avais une garderie et je ‘‘taponnais’’ le bois pour le simple plaisir. Mais maintenant, j’ai la chance de vivre de ma passion de l’ébénisterie. J’adore particulièrement l’odeur du bois et le fait que c’est un matériel avec lequel on peut faire tout ce qu’on veut! »
Christian Massé, vendeur de sapins l’hiver, et producteur de fraises l’été
« Ça fait cinq ans que je vends des sapins et douze ans que je travaille dans le domaine. Étant un producteur de fraises l’été, je suis quelqu’un qui aime surtout travailler dehors. J’aime le travail physique. Que ce soit pour la cueillette des fraises ou la vente de sapins, ce qui est bien dans mon travail, c’est que ça rend tellement de gens heureux! Les gens viennent en famille, ils sont contents et les enfants s’émerveillent. Disons que c’est mon p’tit bonus de fin d’année! »
Sophie Derycke, artiste savonnière
« Au début, c’était mon chum qui avait de l’intérêt pour la confection de savons. Il était allé visiter une savonnerie et était revenu en me disant : ‘‘J’ai une idée!’’ Déjà là, je me demandais dans quoi il m’embarquait. On a acheté le matériel pour faire des savons et finalement, c’est moi qui a eu la piqûre! Avec les années, on a peaufiné nos recettes pour créer des savons plus doux. Puis, on voulait penser à fabriquer quelque chose de réutilisable qui pouvait servir à laver les cheveux également. Après plusieurs essais, on a trouvé LA formule et c’est d’ailleurs ce que je vends aujourd’hui. »
Marélie Prévost, voyageuse et entrepreneure
« J’ai voyagé plusieurs fois en Amérique du Sud, dont deux fois en Équateur. C’est de là que j’importe mes tissus pour confectionner mes foulards composés d’acrylique, mais que je traite comme si c’était de l’alpaga. En voyageant, j’ai rencontré beaucoup d’artisans qui m’ont inspiré. En vendant ces foulards, c’est aussi une façon de faire voyager les gens. Mon emploi principal demeure toutefois la gestion de mon foodtruck vegan, La Wagonnette, qui parcourt les festivals un peu partout à travers le Québec. »
Crédit photo reportage © Olivia St-Jacques
Crédit photo de courverture © lecentro.co