Par Marc-André Lafrance
Avec les Canadiens officiellement éliminés des séries, il est maintenant temps de faire un compte-rendu de la saison plutôt décevante du CH, qui a plutôt ressemblé au film Batman VS Superman : de hautes attentes, un court début optimiste, suivi d’une déception totale et relativement généralisée.
Même si l’on a eu les quatre derniers mois pour discuter de tout ce qui se passait, je vous propose quand même une liste des quatre raisons pour lesquelles nos glorieux l’ont échappé cette année. En partant d’un début de blague, je vais vous offrir quatre fins possibles, chaque fin ayant rapport avec une cause en question.
Le début de blague en question : Pour que les Canadiens gagnent, ça aurait pris…
… Une liste de blessés qui tient sur un post-it, pas sur un rouleau de papier Q.
C’est facile de dire qu’on perd à cause des blessés, mais quand tu joues avec sept joueurs de la ligue américaine dans ton alignement de 22 joueurs, et que parmi tes blessés se trouve le meilleur gardien au monde, tu n’as honnêtement pas beaucoup de chances. À la fin de la saison, notre club-école affrontait les meilleures équipes de la ligue nationale, alors qu’on n’a même pas le meilleur club-école.
… Un centre de premier trio, pas trois centres de quatrième.
Je sais que depuis plusieurs matchs, le duo Pacioretty-Galchenyuk connait beaucoup de succès, et je ne souhaite pas que ça change, mais je crois quand même que Galchenyuk reste un ailier droit. J’essaierais donc, pour ne pas briser le duo, d’aller chercher un vrai joueur de centre qui réussit ses mises en jeu et fait un bon écran devant le gardien. Ça ferait la différence entre un bon duo et un vrai premier trio.
… Un joueur à échanger qui vaut plus que le dollar canadien.
Même si on espérait tous un joueur de premier plan pour venir sauver l’équipe, force est d’admettre que Marc Bergevin n’a pas beaucoup de gros pions. Il va falloir viser les joueurs autonomes (comme un certain Steven Stamkos), mais avant ça, il va falloir se débarrasser des contrats un peu lourds sur le portefeuille (comme celui d’un certain Emelin). Sinon, les Canadiens devraient se retrouver avec un bon choix au repêchage, et c’est selon moi la carte la plus forte de Bergevin. Avec un éventail de jeunes bons, mais beaucoup moins impressionnants que celui de l’an dernier, on pourrait être tenté d’échanger un cinquième ou sixième choix contre un attaquant constant (pas Scott Gomez, mettons).
… Un coach qui change de chemise plus souvent qu’il change de trios.
Je ne suis pas coach, et je peux comprendre qu’en temps difficiles, on cherche à tout prix à trouver une solution. Cependant, plusieurs tests faits au courant de la saison auraient pu durer plus longtemps. La ligne Eller-Galchenyuk-Semin, qui était incroyable en présaison, mais qui a été défaite après un retard plus lent en vrai match… Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. La seule unité qui n’a pas bougé durant la saison, c’est le duo Markov-Subban, et avec l’émergence de talents défensifs comme Barberio ou Beaulieu, qui sont beaucoup plus constants, j’aurais brassé les cartes (tant qu’à les brasser partout).
Quelle est la meilleure punchline à la saison des Canadiens selon vous? Malgré mon opinion pessimiste, il est quand même important de féliciter ceux qui se sont démarqués durant la saison. Je parle de joueurs comme Condon, Galchenyuk, Barberio et Andrighetto, qui, sans être des joueurs de premier plan, ont réussi à tirer avantage de la situation malheureuse du grand club. Cependant, je demeure optimiste pour l’avenir des Canadiens, avec de jeunes talents prometteurs et surtout des joueurs-clés en forme l’an prochain.