Crédit photo © Jacques Lanciault
Par Mathieu Fontaine
Pour la plupart des joueurs de baseball, le rêve d’un jour jouer au niveau professionnel est quasi inatteignable. Ce rêve, Cedric Vallières l’a réalisé l’an dernier en s’alignant pour les Capitales de Québec dans la ligue Can-Am. Par contre, ce n’est pas sans sacrifices qu’il a pu atteindre son objectif : en plus de quitter la maison à un jeune âge, il a dû s’expatrier aux États-Unis pendant plus de quatre ans avant d’enfin revenir.
S’exiler pour mieux performer
Dès l’âge de 15 ans, l’athlète de Roxton Pond a quitté la maison pour se rendre du côté de Trois-Rivières, où il a étudié pendant trois ans, en pratiquant son sport favori quotidiennement. Reconnu comme étant l’un des meilleurs joueurs de son âge, il obtient une place à l’Académie de Baseball Canada à l’âge de 17 ans. Il est également invité au camp de l’équipe nationale junior, mais sera retranché lors du dernier camp. Même s’il a eu d’autres chances, cette coupure demeure un point décisif dans sa carrière : « C’est l’année où les recruteurs me regardaient le plus, jusqu’à ce que je me fasse couper. Ensuite, c’était impossible de me faire repêcher tout de suite après mon stage High school. »
Un parcours scolaire tout texan
Suite à ses deux années passées à l’ABC, Cédric décide de poursuivre son chemin du côté des États-Unis. Après un an passé au collège Clarendon, il se rend au collège Galveston pour y disputer une deuxième saison junior college : « À la fin de l’année, mes entraîneurs ont quitté pour Galveston et m’ont demandé de les suivre. J’ai décidé d’y aller, surtout parce que j’obtiendrais plus de visibilité dans le sud du Texas. » Cette décision s’avérera payante : il obtient une bourse universitaire à Texas State en division 1 de la NCAA. Malheureusement, il devra rater une année complète d’activité en raison d’une politique de la ligue. Malgré tout, il complétera son unique saison universitaire avec une moyenne de .267 et 10 circuits.
Sans aucun regret
Étudier au sud de la frontière, ce n’est pas facile. En plus de se retrouver seul, il a dû étudier uniquement en anglais pour la première fois de sa vie : « À ma première journée à Clarendon, je dois avouer que j’étais extrêmement nerveux. Je ne connaissais personne. C’était de loin une des journées les plus stressantes de ma vie! » Malgré tout, il ne garde aucun regret de son passage aux États-Unis : « J’ai pu étudier tout en pratiquant le baseball à des niveaux supérieurs. En plus de mes années au Texas, j’ai joué dans deux ligues d’été, dont une en Alaska. C’est une expérience que je n’échangerais pas. » À son retour l’an dernier, Cédric s’est aligné avec les Capitales de Québec. Cette saison, il portera l’uniforme du Big Bill de Coaticook dans la LBMQ. Bien que Québec était encore une option, il a décidé de se concentrer sur son travail et ses études, lui qui étudie à l’Université Bishop’s, en administration.