Suite à la vidéo virale qui proposait que depuis toujours, nous n’attachons pas nos chaussures de course convenablement en oubliant d’insérer nos lacets dans le trou du haut, j’ai voulu faire le point sur ce qui caractérise une chaussure de course comme convenable.
Par Andrée-Anne Roy
Elle existe sous toutes les formes, couleurs et prix, mais laquelle est faite pour vous? En consultant les sites Internet des géants du sport tels qu’Adidas, Nike, Reebok, etc., il est possible d’obtenir des conseils sur le type à adopter, mais certaines variables sont contradictoires. En premier lieu, il est intéressant de constater que les chaussures sont souvent classées par sport, ce qui ne devrait pas nécessairement être le cas. Pour certaines personnes, une chaussure de tennis peut être utilisée pour de la course ou même de l’entraînement en salle. Il serait plus pertinent de savoir quelle chaussure utiliser pour le type de pied ou de posture que nous avons.
On connaît trois différentes foulées de course, soit la foulée neutre, la foulée pronatrice prononcée et la foulée supinatrice. La première est la plus répandue chez les coureurs alors que l’impact du sol est ressenti au centre du pied, ce qui n’engendre, en général, aucune blessure. La deuxième est répandue chez 40 % des coureurs et peut causer des tendinites au niveau de la cheville, du genou et de la hanche alors que les pieds tournent vers l’intérieur lors des impacts au sol. La troisième est beaucoup moins présente, mais se voit être un pied qui tourne plutôt vers l’extérieur, ce qui cause des blessures musculaires et des fractures de fatigue causées par le peu d’absorption au sol.
Deux constats sont donc présents : avons-nous besoin d’une bonne semelle pour soutenir nos chevilles ou plutôt d’une petite pour bien sentir le sol? Certains optent pour des chaussures minimalistes qui laissent pratiquement la sensation de courir pieds nus. Toutefois, celles-ci apportent souvent des blessures parce qu’elles ne protègent pas assez. D’autres adoptent plutôt des chaussures avec du super confort qui retient davantage la cheville. Toutefois, celle-ci ne permet pas une grande variété de mouvement et peut réduire l’élan de la course.
La solution : un entre-deux
Michel Ryan, chercheur en médecine expérimentale à l’Université de Colombie-Britannique, affirme qu’il faut se fier au confort, s’assurer que la chaussure nous semble naturelle, n’interfère pas avec notre mouvement. Bref, vous ne pourrez éviter de bien essayer vos souliers dans le magasin en faisant un jogging sur place ou devant les étalages pour savoir si cette paire est belle et bien pour vous! L’important, c’est de trouver chaussure à son pied. Si après quelques foulées vous avez mal ou ressentez des tensions, changez de souliers. Évitez surtout les chaussures trop serrées qui peuvent vous causer de graves problèmes d’orteils.
Pour éviter la perte de temps et d’argent, consultez un expert qui analysera vos activités physiques et l’arche de votre pied. Il validera également votre posture de course et vous guidera vers de bons choix. Ne vous laissez pas flouer par les belles couleurs, sentez-vous à l’aise!