Par Lydia Santos
La Fondation FORCE présentait le spectacle de deux humoristes de la relève qui sont en route vers leurs premiers one-man-show respectifs. Le spectacle double a accueilli quelques spectateurs à la salle Maurice O’Bready du Centre culturel de l’Université de Sherbrooke le mercredi 2 novembre dernier.
Ces noms vous disent probablement quelque chose si vous êtes à l’affût des humoristes de la relève. Derrick Frenette a fait la première partie de Philippe Bond et Stéphane Poirier, celle de Sugar Sammy pendant quatre ans.
C’est une salle peu remplie qui a donné tout ce qu’elle avait en rires et en applaudissements. Les artistes ont livré un numéro d’ouverture spécial, en duo, pour cet événement. Non, les deux humoristes ne forment pas officiellement un duo sur la scène humoristique québécoise. Les blagues lors de l’introduction semblaient nécessiter plus de répétitions. La salle ne réagissait pas beaucoup. Peut-être cela était-il en cause avec le problème technique du microphone de Stéphane Poirier? Derrick Frenette a quand même essayé de nous divertir du mieux qu’il le pouvait. Les gens autour semblaient se demander si le numéro d’ouverture donnerait le ton à la soirée…
Après ce numéro plus ou moins bien réussi, Derrick Frenette met la table en toute simplicité. Il a offert une partie de son futur premier one-man-show. L’humoriste raconte quelques anecdotes sur sa vie, surtout sur la séparation de ses parents. Derrick confie des histoires du temps où il vivait à Val-d’Or et lorsqu’il était à l’université à Montréal. Après avoir jonglé avec ces deux mondes, il entreprend un moment plus touchant qui est dédié à sa sœur. Elle avait toujours voulu avoir un sketch pour elle. Sans entrer dans les détails, elle ne peut malheureusement pas en rire aujourd’hui. Comme Derrick le dit dans cette partie, elle peut seulement l’entendre « si le paradis existe ». Un moment triste teinté de blagues qui risque d’en faire réagir plusieurs.
Malgré le décalage horaire (il revenait de Paris pour faire des représentations avec Sugar Sammy), c’est un Stéphane Poirier très allumé qui a dompté la scène. Un peu comme son mentor, il consacre une partie de son spectacle à faire la conversation avec son public pour alimenter des gags improvisés. Ensuite, il raconte également des situations cocasses de sa vie : quand il se fait reconnaître à l’épicerie, les invitations aux showers de bébé, la superficialité, etc. Un moment fort était son apagogie des temps de verbes de la langue française. Il fait un scénario dans lequel il nous explique comment les « départements » ont choisit comment conjugué les verbes; plus particulièrement les temps qui semblent oubliés : le passé simple, le futur antérieur qu’il qualifie du « demain d’hier, donc aujourd’hui, qui pourrait être le présent ». En fait, plusieurs blagues sont en lien avec la langue française. Un vent d’originalité dans l’humour.
Bref, cette soirée aurait mérité moins de sièges vides et plus de personnes présentes pour rire et pour encourager les deux humoristes. Beau travail des deux parties. Néanmoins, même si les humoristes n’en ont pas vraiment fait mention, plusieurs spectateurs étaient au courant de la cause du spectacle.
À l’occasion de cette soirée-bénéfice, « les fonds amassés grâce à la vente des billets exclusifs iront en totalité à la Fondation FORCE » (événement de la FORCE). Selon le site Internet de la Fondation de Financement organisé pour et par la communauté étudiante (FORCE), celle-ci a pour objectif d’offrir de l’aide aux étudiantes et étudiants éprouvant des difficultés financières.
Crédit photo © Fondation FORCE
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