Mar. Avr 16th, 2024

Par Rosanne Bourque et Alexandra Charbonneau

Sur la grande scène québécoise de l’humour, la relève prend une place de plus en plus importante. Bien que les Louis-José Houde, les Laurent Paquin et les Mike Ward de ce monde demeureront des icônes, de nombreux jeunes talents très prometteurs tentent de se hisser jusqu’au sommet. Pour certains, ce ne sera pas trop difficile, comme pour le jeune humoriste Simon Leblanc.

Le 10 mars dernier, Simon Leblanc présentait son premier one-man-show à l’Université de Sherbrooke devant une salle presque comble. Seul sur la scène, avec comme simple alliés unique allié son micro et sa bouteille d’eau, l’humoriste se présentait au naturel, sans artifices, avec une foule d’anecdotes teintées d’une vision du monde bien à lui.

Les premiers rires ne se sont pas fait attendre. Dès son arrivée sur scène, Simon Leblanc socialisait avec son public, lui posant des questions sur sa provenance; il en profitait pour rire gentiment des différentes régions du Québec et de lui-même.

Puis, dès les premières minutes du spectacle, l’humoriste de la relève nous plonge dans son univers. Entre ses histoires plus houleuses les unes que les autres, son simple rire est contagieux. En effet, l’une des caractéristiques propres du jeune boute-en-train est sa façon bien attachante de s’esclaffer de ses propres blagues parfois même avant de les raconter.

L’ambiance de la soirée était amicale, le jeune Gaspésien était très à l’aise sur scène et installait une intimité conviviale entre lui et son public. Enchaînant les parallèles entre la grande ville et son patelin d’origine, les désastres du quotidien en appartement, sa vie de couple, ses problèmes de santé et bien d’autres sujets, il a su charmer la foule.

Passer une soirée en compagnie de Simon Leblanc, c’est se reconnaître à maintes reprises dans ses anecdotes absurdes, mais c’est surtout assister à une maîtrise d’un vocabulaire impressionnant. Impressionnant par sa variété, sa richesse et charmant par sa forte teinte québécoise. Même si Simon Leblanc fait des blagues de premier degré ici et là – on aime ou on n’aime pas – on a toujours l’impression d’être dans un univers intelligent, interactif et immersif. À travers ce tissu de péripéties agrémenté par des sons et des imitations de choses aussi cocasses qu’une laveuse, Simon Leblanc nous fait vivre un moment drôle, mais vraiment drôle.

Alors qu’il est encore en tournée avec son premier one-man-show, Simon Leblanc a déjà commencé l’écriture de son second spectacle. À la suite d’une ovation sans fin, il a proposé au public de lui présenter quelques segments de ce qu’il avait déjà écrit. Une approbation générale s’est fait sentir et il a présenté 30 minutes de plus. Pour un billet d’une valeur de 25 $, c’est près de 2 h de spectacle tordant et rafraîchissant qui vaut réellement la peine.


Crédit photo © Théâtre Petit Champlain

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