Mer. Déc 6th, 2023

Par Thomas Fortier 

En 2012, la hausse prévue des droits de scolarité provoque une vive réaction de la part du mouvement étudiant québécois. Dix ans plus tard, la période de grève étudiante, connue sous le nom de « printemps érable », continue de marquer l’imaginaire collectif de la province.  

L’histoire débute en mars 2011 avec le dépôt d’un budget par le gouvernement québécois de l’époque « qui prévoit une hausse des droits de scolarité universitaires de 325 $ par année de 2012 à 2017, pour un total de 1625 $ », selon l’Encyclopédie canadienne. Un peu moins d’un an après, le collège de Salaberry-de-Valleyfield ouvre le bal des revendications, ses étudiantes et étudiants étant les premiers à se montrer favorables à une grève.  

22 mars 2012  

Le 22 février 2012, une dizaine de milliers de grévistes s’ajoutent au mouvement, s’élevant ainsi à plus de 60 000 personnes étudiantes. Exactement un mois plus tard, le centre-ville de Montréal est le théâtre d’une manifestation d’envergure impliquant plus de 100 000 personnes. Précisément, La Presse relate l’évaluation de la firme CROP qui établit le nombre de manifestants à environ 108 900 personnes. Durant la même journée, le nombre d’étudiantes et d’étudiants en grève dépasse les 300 000 pour le Québec entier.  

Selon le philosophe et sociologue Arnaud Theurillat-Cloutier dans son article Quel bilan pour le Printemps érable?, à la suite de la grève étudiante de 2012, le mouvement étudiant obtient des gains considérables : « la hausse annuelle des frais (d’indexation) [étant] moindre que celle qui prévalait depuis 2007 (100 $) ».  

La deuxième décennie du 21e siècle voit aussi apparaître d’autres soulèvements populaires et étudiants, notamment dans le monde arabe, au Chili et à Hong Kong. Le printemps érable prenant appui dans cette mouvance globale. 

L’héritage du mouvement : la gratuité scolaire? 

Une décennie suivant la manifestation montréalaise du 22 mars 2012, les étudiantes et étudiants sont de retour dans les rues de la métropole. Étant beaucoup moins nombreux que leurs prédécesseurs, les manifestants ont changé leur cheval de bataille. En effet, comme le rapporte le journal Métro, le mouvement vise d’abord la gratuité scolaire, en plus d’abriter des symboles liés à la cause environnementale. Par conséquent, TVA Nouvelles rapporte les propos d’une organisatrice de la marche, affirmant que l’initiative n’est « pas une commémoration du printemps érable », mais une continuation du mouvement. De plus, malgré le dénouement des évènements de 2012, les étudiants craignent toujours la hausse des droits de scolarité, comme quoi l’Histoire se répète.  


Crédit image @ Flickr

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