Par Alexandre Cadieux
C’est une victoire pour Kamala Harris et la justice sociale grâce à son entrée dans la Maison-Blanche. Par la victoire du futur président, Joe Biden, elle sera la première femme qui occupera le rôle de vice-présidente des États-Unis d’Amérique.
Un parcours sous une bonne étoile
Mme Harris a d’ailleurs été candidate lors de l’élection primaire à l’investiture du candidat présidentiel démocrate. Le parcours de la femme de 56 ans est empreint de records. Mme Harris aura toujours œuvré pour l’évolution de l’équité et de la justice sociale pour les diverses communautés culturelles. Elle accomplit deux mandats comme procureure pour San Francisco. De 2011 à 2017, elle devient la première femme à obtenir le poste de procureure générale de l’État de Californie. En janvier 2017, Kamala Harris devient la première femme d’origine asiatique à siéger au Sénat et seulement la deuxième femme afro-américaine.
La justice sociale au cœur des priorités
La vice-présidente a une dévotion pour les causes sociales et l’équité pour tous. Depuis ses débuts professionnels, la femme d’État a toujours œuvré pour faire avancer la progression. Elle a été élevée par des parents militants, qui ont inculqué cette flamme de la défense et de la justice pour les plus faibles. Son père est d’origine afro-américaine, et sa mère, d’origine indienne. Donald J. Harris, son père, a été professeur d’économie et sa mère, Shyamala Gopalan, biologiste et oncologue. Ils se rencontrent à Jamaica’s University College. Ses parents se séparent lorsque Kamala a sept ans. Elle vient donc passer plusieurs années dans notre province. Elle grandira dans la ville de Montréal de 1976 à 1981. Elle subira également une grande influence de la part de son grand-père maternel. Comme la future vice-présidente l’a souvent mentionné sur les réseaux sociaux et en entrevue, son grand-père est une source d’inspiration pour elle. Il était un homme politique indien qui a combattu pour les droits et libertés du peuple indien. Il est par la suite devenu un diplomate pour le gouvernement indien.
Kamala Harris, vice-présidente
Un monde avec Kamala Harris comme vice-présidente des États-Unis sera certainement un monde plus ouvert aux changements. Nous traversons une période où les tensions sociales sont de plus en plus élevées. Beaucoup d’Américains ne croient plus en la droiture de l’État, comme nous l’avons vu de 2016 à aujourd’hui. Sous le mandat du président sortant, Donald Trump, les Américains se tournent de plus en plus vers le populiste et l’extrémiste. De nombreux actes de violence ont eu lieu envers les communautés culturelles, plus particulièrement pour les Afro-Américains.
Kamala Harris dégage cette énergie qui annonce un vent de nouveau dans la Maison-Blanche. Joe Biden et Kamala Harris sont tous les deux empreints d’une idéologie socialiste et progressiste qui est indispensable pour l’avenir de ce pays. Lui qui est fortement divisé par la haine, la désinformation, la violence et le racisme a besoin de gens comme Mme Harris pour recoller les déchirures grâce à un leadership établi et à des idées consistant à réunifier plutôt qu’à diviser. Cette citation du sénateur américain Cory Brooker accordée au New York Times est parfaite pour illustrer la gagnante. Elle a elle-même connu beaucoup de difficultés dans sa vie à cause de ses origines : « She still has this grace about her where its almost as if these things don’t affect her spirit ».
Kamala Harris ne se laisse pas abattre par les mauvais propos et la haine. Elle continue son chemin, car elle sait que malgré les difficultés, son authenticité et ses croyances en ces valeurs demeurent ses plus grandes forces.
Source : Lisa Lerer et Sydney Ember. (2020). Kamala Harris Makes History as First Woman and Woman of Color as Vice President. New York Times. [En ligne]
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