Mer. Mar 27th, 2024

Par Judith Doré Morin

Au début du mois de décembre, la frénésie des fêtes s’empare de la communauté : souper entre collègues de travail, quête du cadeau idéal pour l’être cher, décoration du domicile… De son côté, l’organisme Partage St-François invitait la population à donner des sous-vêtements pour aider les personnes vivant une situation d’itinérance à Sherbrooke.

Bien plus que du partage

Le port de sous-vêtements propres peut apparaître anodin pour certaines personnes. Il s’agit pourtant d’une habitude inaccessible pour d’autres. En ce début du temps des Fêtes, l’organisme Partage St-François, qui a pour mission de venir en aide aux femmes et aux hommes vivant dans la pauvreté, souhaite donc pouvoir récolter des bas et des bobettes pour les bénéficiaires de leurs services d’hébergement et de soutien.

Dans une ère de surconsommation, à l’aube du temps des Fêtes, l’accès à un logement, à de la nourriture et à des vêtements n’est pas assuré pour l’ensemble de la population. C’est pour cela que l’équipe de Partage St-François travaille jour et nuit afin de soutenir les individus en situation d’itinérance ou susceptibles de l’être. L’Accueil Poirier leur permet notamment d’accueillir des femmes et des hommes en situation d’urgence ayant besoin d’un toit temporaire pour s’abriter.

Définir l’itinérance

Selon la Politique nationale de lutte à l’itinérance, celle-ci consiste en un processus de désaffiliation sociale et en une situation de rupture sociale qui se manifestent par la difficulté d’une personne à avoir un domicile stable, sécuritaire, adéquat et salubre. Les causes de l’itinérance correspondent à une combinaison de facteurs sociaux et individuels.

Ce phénomène peut être situationnel, donc temporaire – cyclique, lorsque l’individu alterne entre un logement et la vie dans la rue – ou chronique, qui correspond à une situation davantage visible où la personne n’occupe pas de logement pendant une longue période de temps.

Personne n’est à l’abri, même en Estrie

Le premier portrait québécois de l’itinérance, entamé en 2013, illustre le fait que le taux d’occupation des lits d’urgence s’élève à 40,8 % en Estrie. Le taux d’occupation pour les lits de transition est quant à lui de 56 %, avec une durée moyenne de séjour de 41,6 nuitées. En ce qui concerne les maisons d’hébergements pour femmes, le taux d’occupation se situe à 88,2 % et la majorité des femmes qui y sont admises ont moins de 30 ans (42,6 %).

Le 24 avril dernier, le premier volet du second portrait québécois de l’itinérance était entamé. Le dénombrement Tout le monde compte vise à caractériser l’itinérance visible et à sensibiliser la population à cette problématique d’envergure.  


Crédit Photo @ Partage St-François

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