Par Marie-Claude Barrette
En octobre dernier, nous vous transportions au Malawi, en Afrique, pour découvrir le projet de Caroline Boissonneau avec le GCIUS (Groupe de Collaboration Internationale en ingénierie de l’UdeS) : la construction d’un centre d’hébergement pour jeunes filles du secondaire dans un village africain (voir chronique ici). Quelques mois plus tard, nous voulions connaitre les débouchés de cette mission humanitaire.
Entrevue avec Caroline Boissonneau, Elizabeth Laurendeau-Fitzpatrick (du projet GCIUS 2014) et Stéphanie St-Pierre (du projet GCIUS 2015)
Le projet
Durant 3 mois, une équipe composée de 6 étudiants de l’UdeS, tous de la Faculté de génie civil, ont travaillé avec acharnement à la construction de dortoirs pouvant accueillir 56 jeunes filles. Un travail qui a été mené à terme en dépit du budget serré et de contraintes sur le terrain : « Notre partenaire terrain était très exigeant parce qu’il voulait qu’on fasse les choses à leur manière […] il n’aimait pas le rythme et la rapidité. » Tous étaient toutefois très contents de l’avènement du projet. D’ailleurs, à l’inauguration qui a eu lieu en décembre dernier, des personnes d’importance étaient présentes pour souligner l’accomplissement de l’équipe. « Même le ministre de l’Éducation du Malawi était présent! »
La construction de dortoirs est une première dans ce district et porte le nom de « Sherbrooke » en gage de souvenir du GCIUS. Les quatorze chambres s’y trouvant portent le nom des villages participants. « Chaque village a décidé de nommer sa chambre selon le nom de sa ville et de s’engager à dédommager s’il y a un bris dans la chambre. » C’est un engagement qui a touché l’équipe du projet déjà très heureuse d’avoir accompli sa mission première.
La vie au Malawi
Si on peut penser que l’Afrique est synonyme d’insécurité, les deux filles ne se sont toutefois pas senties en danger. « J’ai eu peur plusieurs fois que Caro se fasse renverser! Les voitures roulent vraiment vite! », souligne Elizabeth. Elle continue en mentionnant que l’équipe s’est rapidement acclimatée : « Le premier mois, on est toujours sur nos gardes, rien n’est pareil comme chez nous […] mais on s’habitue vite. Je me suis vite sentie malawite! » L’équipe séjournait dans une maison pourvue de plusieurs gardes et clôturée. Bien que la cohabitation n’ait pas toujours été facile, les deux filles soutiennent que la vie à 6 s’est relativement bien passée.
Leur mot de la fin? « Nous voulons surtout remercier nos partenaires financiers soit SNC Lavalin, L’AGEG, Gestion Férique et Canarail. »
En Haïti pour 2015
Stéphanie St-Pierre, silencieuse durant l’entrevue avec les deux membres de l’équipe 2014 jusqu’à ce que ce fut son tour de parole, était ravie de me parler du prochain projet du GCIUS. À l’automne, une nouvelle équipe composée de 6 nouveaux étudiants de génie civil s’envolera pour Haïti afin de construire un centre de traitement de café lavé dans la commune de Mombin-Crochu. Un projet qui a avant tout pour but de promouvoir l’agriculture durable. Durant 90 jours, l’équipe veillera donc à la construction du centre en partenariat avec Carrefour de Solidarité Internationale (CSI) et l’Institut de Recherche et d’Appui Technique en Aménagement du Milieu (IRATAM).
En attendant de voir les développements du projet sur lequel l’équipe travaillera au cours des prochains mois, il est possible pour tous de contribuer en participant aux activités de financement. Cliquez ici pour plus de détails!
Je souligne personnellement le beau travail effectué par l’équipe du GCIUS au Malawi et souhaite un voyage tout aussi stimulant à Stéphanie et à son équipe!
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