Mer. Déc 6th, 2023

Par Sarah Rebaïne et Charlaine Cowan 

La communauté LGBTQ au Québec peut être confrontée à beaucoup de discrimination, que celle-ci soit basée sur l’orientation sexuelle ou sur l’identité de genre. En ce sens, la dernière mouture du Plan d’action gouvernemental de lutte contre l’homophobie et la transphobie 2017-2022 énonce cinq priorités, incluant l’ouverture à la diversité sexuelle et le respect des droits des personnes des minorités sexuelles. Cette prise de position gouvernementale tranche avec l’expérience passée, trop souvent empreinte de discrimination. 

Bien évidemment, nous sommes loin du temps de la catégorisation de l’homosexualité en tant que maladie mentale au Québec, soit avant 1973, ou bien de la criminalisation de certains actes sexuels, avant 1969. À titre de progrès, le Québec est devenu la première juridiction en Amérique du Nord, en 1977, à interdire la discrimination basée sur l’orientation sexuelle en incluant ce motif dans la Charte des droits et libertés de la personne. De plus, en 1998, le Tribunal des droits de la personne ajoute, au motif de discrimination sur le sexe prévu à la Charte, l’état de « transsexualisme » et celui de la personne en processus de transition. Ainsi, la discrimination est interdite en vertu de la Charte, qui traite des relations entre individus au Québec.  

Le ministère de la Justice qualifie l’homophobie et la transphobie comme étant des attitudes négatives pouvant mener à la discrimination envers les personnes LGBTQ ou à l’égard des personnes perçues comme telles. Elles peuvent d’ailleurs résulter d’une certaine méconnaissance de la diversité de la communauté LGBTQ. 

Une bataille continuelle 

Bien que la société ait beaucoup évolué quant à l’acceptation de la communauté LGBTQ, certains préjugés subsistent et peuvent donner lieu à de l’homophobie ou de la transphobie. En effet, une enquête Léger Marketing réalisée pour la Fondation Émergence montre qu’environ 71 % de la population québécoise affirme avoir été témoin d’irrespect envers des membres de la communauté LGBTQ. Les préjugés peuvent se transposer de différentes manières. Notamment, selon le ministère de la Justice du Québec, une personne sur trois est d’avis qu’il est facile de reconnaitre une personne homophobe ou trans dans un groupe de personnes. De plus, ce même ministère indique que 32 % de la population estime qu’un enfant devrait avoir des parents de sexe opposé pour se développer pleinement. Ce haut taux de stigmatisation et de discrimination peut donner l’ouverture à des situations où les droits des membres de la communauté sont atteints.  

Les victimes ou les témoins d’un acte homophobe ou transphobe peuvent porter plainte aux différentes Commissions. La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a pour mission d’assurer la promotion et le respect des droits énoncés dans la Charte, entre autres. Celle-ci veille aussi à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans les organismes publics. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, pour sa part, est l’organisme choisi par le gouvernement du Québec pour assurer la promotion des droits et des obligations en matière de travail; elle assure le respect auprès des travailleurs et des employeurs québécois et entend les plaintes de harcèlement à caractère homophobe au travail.  


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