Jeu. Avr 25th, 2024

Par Clara Prévosto

Le cancer de l’ovaire est souvent appelé le tueur silencieux, car il peut être difficile à détecter jusqu’à ce qu’il soit à un stade avancé. Il est l’un des cancers les plus mortels chez les femmes, avec un taux de survie à cinq ans d’environ 45 %. Les traitements actuels comprennent la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, mais ces traitements peuvent avoir des effets secondaires graves et ne sont pas toujours efficaces.

Afin de lutter contre ce cancer, la Chaire de recherche du Canada sur les traitements personnalisés du cancer de l’ovaire concentre ses recherches de façon plus individuelle. En effet, les chercheurs opèrent tumeur par tumeur, en prenant en compte chaque spécificité qui peut entrer en compte pour chacune d’entre elles. En analysant ainsi chacun de leurs échantillons, patiente par patiente, les scientifiques pourraient ainsi concevoir et proposer de nouvelles thérapies plus efficaces pour leurs malades. Le secret serait dans la personnalisation des traitements, ce qui ferait en sorte que chaque soin administré se concentrerait spécialement sur la vulnérabilité spécifique de la tumeur qu’il aurait à combattre.

La professeure Marilyne Labrie

Nous pouvons entre autres remercier la professeure-chercheuse Marilyne Labrie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et de l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS) pour la mise en marche de cette initiative. Faisant elle-même partie de la Chaire en tant que titulaire, elle collabore avec le Département d’immunologie et de biologie cellulaire ainsi que le Département d’obstétrique et de gynécologie pour faire avancer la recherche. Le manque d’innovation face à ce type de maladie est exactement une des raisons qui a poussé la professeure Labrie à concentrer ses efforts et ses recherches sur le cancer de l’ovaire.

Projets en cours

La Chaire de recherche a plusieurs projets en cours pour parvenir à développer ces traitements personnalisés et qu’ils puissent devenir une réalité. Parmi ceux-ci, nous pouvons compter la construction d’une ressource fonctionnelle de protéomique à cellule unique orientée vers l’espace. Il y a aussi l’identification des réponses adaptatives liées à l’immunité déclenchées dans les tumeurs ovariennes traitées avec la chimiothérapie. Démêler les mécanismes moléculaires des métastases cérébrales de cancer ovarien fait aussi partie des nombreuses mesures visées par la Chaire. Du pain sur la planche !

Marilyne Labrie opère à travers la recherche translationnelle pour mener son projet à bien. La recherche translationnelle intègre, d’un côté, la recherche fondamentale tout en performant de la recherche clinique et, de l’autre, ce qui a pour but d’encourager l’application concrète des connaissances acquises pour qu’elles bénéficient à toute la société. Grâce à un financement de 400 000 $ de la part de la Fondation canadienne pour l’innovation, la professeure Labrie et son équipe pourront ainsi continuer leur recherche dans le but de rendre disponibles des traitements efficaces contre le cancer de l’ovaire.


Crédit image @UdeS

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