Par Simon RD
OPINION/Bientôt, un an se sera déjà écoulé depuis que plusieurs Sapiens à travers le monde ont dû se confiner et même apprendre plusieurs néologismes de toutes les sortes comme cette promesse d’un « déconfinement ». Toutefois, une autre réflexion mérite d’être partie prenante du débat dans la notion du « que nous a-t-elle appris, cette pandémie ? » Bien, cette pandémie nous en a peut-être appris sur l’importance de l’échange des idées entre étudiants et étudiantes ?
Depuis un an déjà, la communauté étudiante au Québec a été contrainte à suivre des cours à distance, pour les raisons qu’on connaît bien sûr, et à être dans l’incapacité de se rassembler. Évidemment, les universitaires ne sont pas les seuls et seules à avoir subi le sort de l’isolement, mais parlons de nous un peu.
En surface, les cours en ligne peuvent sembler appropriés et anodins certes, mais quelque chose de plus vicieux encore se cache derrière ces écrans de fumée. Bien au-delà de notre époque, voire à la Renaissance, on commençait à développer et à réfléchir sur la notion de l’individu, qui sommes-nous, « je pense, donc je suis », phrase célèbre de notre cher Descartes.
Mais, à cette époque, autre chose de merveilleux encore se développait et c’était celle des lieux de rencontre où l’on débattait et où l’on échangeait des idées et où on diffusait l’art et la culture, l’une des grandes composantes de notre grand et long chemin vers la liberté intellectuelle. Bien, c’est exactement là où il faut en venir dans cette réflexion : l’importance des lieux de rassemblement entre individus pour un parcours académique sain.
L’importance de nos lieux d’échanges
En effet, depuis longtemps, la communauté étudiante est confinée. Tout le monde étudie chacun de son côté, loin des autres, peut-être parfois virtuellement, mais il faut se souvenir de l’autre époque. Cette époque de 2019, où on se rassemblait dans des lieux comme les bars ou les cafés et où par un hasard fantastique, les étudiants et étudiantes se mettaient à échanger sur un cours, où la discussion aboutissait quelque part dans les notions et où finalement un débat d’idées pouvait construire la thèse de chaque étudiant et ça, ça pouvait avoir un réel effet bénéfique pour le processus intellectuel d’un étudiant ou d’une étudiante : nous échangeons, donc nous sommes !
Le confinement, bien qu’on reconnaisse les raisons humaines derrière la décision, a certainement eu un impact sur les bénéfices que l’interaction et l’échange d’idées puissent avoir dans le processus intellectuel de chacun de nous. Force est d’admettre que les lieux publics sont des endroits qui favorisent l’épanouissement académique et que derrière ces écrans de fumée, plusieurs ont été privés d’une richesse indéniable, celle de l’interaction et de la compréhension par le débat.
Le vent souffle du bon côté, souhaitons retrouver ces lieux, où nous pourrons discuter et sculpter notre esprit d’une richesse collaborative. La maison qui était le symbole de sécurité est presque devenue, lentement mais sûrement, métaphoriquement notre prison mentale.
Crédit montage @ Simon RD
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