Ven. Mar 29th, 2024

Par Sophie Mottet

Vaut mieux prévenir que guérir est le message que lance le dernier rapport de l’Institut climatique du Canada concernant l’adaptation aux changements climatiques.

Les solutions que propose l’Institut concernent principalement une réduction des gaz à effet de serre (GES), ainsi que des mesures d’adaptation proactives. Il n’est plus question de seulement trouver des solutions pour ralentir la crise climatique, mais aussi d’investir pour faire face aux éventuelles catastrophes naturelles.

Le 27 septembre 2022, l’Institut climatique du Canada sortait un rapport appelé : Limiter les dégâts : réduire les coûts des impacts climatiques pour le Canada. Tiré de la série intitulée Coûts des changements climatiques, ce rapport conclut le dossier après de nombreuses années de recherche sur les coûts du climat changeant au Canada. Il s’agit d’une analyse de 14 scénarios climatiques différents, passant de modérés à élevés et démontrant les coûts et bénéfices directs de chaque scénario.

Mieux investir pour l’avenir

Le rapport évalue les répercussions qu’aura l’accélération de la crise climatique sur la population humaine et sur l’économie. Il est suggéré que des atténuations possibles, comme une diminution des émissions de GES permettant de futures économies, soient mises en place. Effectivement, si l’argent n’est pas investi dès maintenant pour s’adapter et se préparer aux conséquences, la facture adressée à la population canadienne sera plus dispendieuse à la suite des ravages climatiques.

Selon le rapport de l’Institut climatique du Canada : « chaque dollar investi aujourd’hui rapportera 15 $ dans un scénario d’émissions modérées. » Cette adaptation proactive viserait à protéger la santé, la sécurité et le bien-être de la population canadienne.

Se préparer au pire

Afin de limiter les potentiels coûts liés à l’accélération de la crise climatique, le Canada doit se doter d’une politique visant une réduction et une adaptation à cette crise. Sans l’implantation de mesures rigoureuses, la croissance économique du Canada sera ralentie. Des pertes d’emplois, une diminution des exportations, ainsi qu’une élévation des dépenses publiques en résulteront.

Les gouvernements n’auront guère le choix d’augmenter les taxes dans le but de maintenir les services offerts à la population en plus d’avoir à débourser pour réparer les infrastructures à la suite du passage des catastrophes naturelles. Parallèlement, les ménages seront affectés par la hausse du coût de la vie combinée à une diminution d’emploi. Bien que tous et toutes soient affectés, les répercussions du ralentissement de la croissance économique se feront encore plus sentir dans les ménages à faible revenu.

L’ouragan Fiona démontre clairement que le Canada a du retard concernant la préparation aux catastrophes naturelles ainsi que la résilience climatique. De son côté, le Royaume-Uni a une stratégie nationale de résilience aux changements climatiques depuis 2008 et celle-ci est renouvelée chaque année. En 2022, le Canada n’a pas encore publié sa toute première stratégie.

L’heure de la crise climatique résonne depuis des années partout dans le monde. Les gouvernances canadiennes ne peuvent plus se boucher les oreilles au détriment de l’avenir de leur population. Il est le temps d’agir et tous les outils sont à leur disposition.


Crédit image @Mark Brett

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