Par Gabrielle Beaudry
Que ce soit pour se rendre au campus, au centro après les 5@8 ou tout simplement pour se déplacer à travers la ville, tout le monde prend un jour ou l’autre un bus de la fameuse Société de transport de Sherbrooke (STS).
Personnellement, j’entretiens une relation amour-haine avec les transports en commun. Comme je suis Montréalaise, le bus (et surtout le métro) a toujours rimé avec liberté pour moi. Il permettait à la prépubère que j’étais de me déplacer à ma guise, sans toujours « quêter un lift » à mes parents. Ceux qui sont habitués avec ce genre de mode de transport seront d’accord avec moi pour dire qu’il n’est pas toujours le plus agréable. Puis, entre vous et moi, qui n’a jamais été irrité, voire exaspéré par une situation quelconque dans un bus à Sherbrooke? Voici donc dix commandements fondamentaux (et humoristiques) d’une bonne utilisation des transports en commun.
- Ton sac à dos, tu déposeras. Tout le monde le sait, les bus à Sherbrooke sur les heures de pointe se remplissent à la vitesse de l’éclair. Le chauffeur finit par nous dire (crier) de nous déplacer vers l’arrière (s’entasser comme des sardines dans une canne). Qu’est-ce qui fait plus **** que d’arriver en retard à son cours le matin parce qu’on s’est fait skip par trois bus trop pleins? Rien. Je suis prête à parier que si tous les sacs étaient déposés, la capacité maximale des bus augmenterait de façon exponentielle. Solution simple au problème, non? Nous ne sommes pas des tortues, enlève donc ta carapace amovible.
- Le déodorant et le rince-bouche, tu utiliseras à bon escient. Ai-je réellement besoin d’expliquer le pourquoi derrière cette affirmation? Personne n’a le goût ni la patience de subir l’odeur d’une personne qui néglige son hygiène personnelle. De plus, pour vous messieurs, je vous implore de faire usage de votre eau de Cologne avec une certaine réserve. Ça n’attire pas les filles, ça les asphyxie plus qu’autre chose.
- Ton volume, tu réduiras. Ta musique, c’est la dernière chose que je veux entendre. Non, en fait, ton fredonnement, c’est réellement la dernière chose que je veux entendre. Ne chante pas, ne fredonne pas et ne siffle surtout pas. On est dans un bus de la STS, pas dans un Carpool Karaoke avec James Corden.
- Ta vie privée, tu garderas pour toi. Je sais que ta best et toi croyez que vos histoires de brosse de jeudi dernier ou le message Facebook du gars cute de ton cours du lundi soir est la chose la plus intéressante et drôle sur la Terre. Le reste des passagers et moi, on s’en fout royalement. On veut juste se rendre du point A au point B avec une certaine quiétude. Cette règle s’applique également aux appels. L’invention du téléphone cellulaire est certes, révolutionnaire, mais si vous devez absolument téléphoner, parler à voix basse et soyez bref.
- Après les 5@8, tu modéreras. Tu es allé au 5@8. Tu es heureux (et saoul). On est tous heureux que tu ne conduises pas. Sois calme et respectueux des autres usagers et du chauffeur. De plus, il y a des gens qui ont des cours de 16 h à 19 h le jeudi et qui n’ont pas le goût de se faire rappeler qu’ils manqueront tous les 5@8 de la session. Un peu de respect et de compassion pour eux.
- Ta bouche et ton nez en éternuant, tu couvriras. Leçon de prévention de transmission des virus 101 : lorsque tu éternues, fais-le dans ton coude. Ta main, elle touchera à tout plein de choses dans le bus. C’est certain que quelqu’un aura le malheur de toucher à la même chose que toi et sera victime de ton microbe. Ce n’est pas difficile à appliquer comme méthode et ça nous sauve tous en fin de session lorsque tout le monde est malade.
- Avec délicatesse, tu conduiras. Petit shout out à nos conducteurs préférés. Sherby, ce n’est pas la piste Gilles Villeneuve. Alors pour nous, cœurs et estomacs sensibles, veuillez prendre les virages avec prudence. Fait cocasse : je suis maintes fois sortie d’un bus avec un mal de cœur poignant, qui n’existait pas au moment de mon embarcation. Si je voulais vivre de telles sensations sur une base régulière, je m’achèterais une passe pour La Ronde.
- La file, tu respecteras. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend à faire la file indienne. Pour le bus, le même principe élémentaire s’applique. Ne dépasse pas ton ami qui est arrivé avant toi. Ne pousse pas ton ami qui te précède. Finalement, garde bien en tête que, comme à la maternelle, personne n’aime celui qui joue du coude.
- À l’heure précise, tu passeras. Scénario fictif : tu te lèves de bonne heure pour prendre le seul bus qui te permettra d’arriver à l’heure à ton cours. Surprise : ce bus n’est jamais passé. Deuxième surprise : il ne s’agit pas d’un scénario fictif. Malheureusement, l’horaire des bus à Sherbrooke comporte une incertitude non négligeable (plus ou moins 20 minutes). J’exagère à peine.
- Ta place, tu céderas. Un minimum de civilité est la recette parfaite pour une utilisation agréable des transports en commun. Lorsque tu vois entrer une personne âgée, une femme enceinte, une personne handicapée ou tout simplement un génie fortement engourdi par la dure réalité des 5@11, cède-la. Fais preuve d’initiative et offre-la-lui poliment. Il t’en sera infiniment reconnaissant. Il n’y a rien de plus cheap que les gens qui détournent leur regard, font semblant de texter ou de dormir afin d’éviter de devoir céder leur place. By the way, ce n’est pas subtil, je t’ai vu le faire.
Crédit photo © friendsofbanyule.wordpress.com
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