Mar. Mar 19th, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau 

2022 est à peine entamée que déjà, Sherbrooke brille dans les sports à l’international. Plusieurs disciplines sont très bien représentées par des athlètes sherbrookois lors de compétitions qui ont lieu partout dans le monde. C’est le cas, cette année, du cyclisme avec l’athlète Magdeleine Vallières-Mill qui a été sélectionnée parmi les grands! 

Cette jeune femme de 20 ans en est à ses débuts sur le circuit professionnel international et elle évoluera au sein de l’équipe professionnelle américaine Tibco-Silicon Valley Bank. Cependant, elle fait du vélo depuis qu’elle est enfant et c’est un rêve pour elle de faire partie d’un groupe avec d’aussi grandes athlètes.  

Une passion qui mène loin 

« C’est grâce à mon père que j’ai cette passion, explique la principale intéressée. On a fait un voyage de touring, quand j’avais neuf ans. On est partis de Sherbrooke et on est allés jusqu’en Gaspésie avec des bagages et tout. L’année d’après, mon père m’a inscrite au club cycliste de Sherbrooke. » L’amour de Magdeleine pour le cyclisme n’a fait que grandir d’année en année, surtout qu’elle a fait ses cinq années du secondaire en sport étude, dans le programme de vélo. Être dehors, pouvoir pousser ses limites sur le vélo et se promener partout est, pour elle, synonyme d’aventure. « Chaque fois que j’embarque sur mon vélo, je sens que c’est vraiment ma passion, j’aime me dépasser! » 

Celle qui a commencé à faire des compétitions au secondaire a passé les deux dernières années au Centre mondial du cyclisme en Suisse, dans une équipe continentale de développement. L’athlète passe maintenant aux choses sérieuses en intégrant le World tour avec l’équipe américaine. « C’est la plus haute marche pour une équipe féminine, ce sont les plus grosses équipes qui en font partie. » L’équipe Tibco-Silicon Valley Bank a pour but principal de gagner des compétitions, en plus d’être une excellente source d’expériences professionnelles, ce n’est donc pas seulement une équipe d’apprentissages.  

« L’équipe m’a prise comme athlète pour me développer, parce que je suis encore jeune. Pour moi, c’est une belle opportunité d’apprendre auprès des filles qui sont plus expérimentées dans l’équipe. Il y en a beaucoup qui sont parmi les meilleures au monde. » D’ailleurs, plusieurs de ces athlètes, elle les regarde et les admire depuis quelques années. « De pouvoir dire que ce sont mes coéquipières, c’est un peu fou! » Il y a, notamment, l’Américaine Lauren Stephens, championne nationale aux États-Unis, qui fait partie du groupe.  

Des entraînements pas plates 

Magdeleine aura donc accès à des courses attendues partout dans le monde, « regardées à la télé », ce qui est vraiment grandiose pour elle. Elle a toujours rêvé courser lors de ces grandes compétitions. Elle a déjà coursé en Europe et elle a hâte de retrouver ça. Ce qu’elle attend avec impatience, surtout, c’est d’apprendre auprès des filles et des entraîneurs qu’elle va côtoyer au fil des mois.  

Pour le moment, elle s’entraîne en Espagne, depuis décembre. « J’avais le droit de choisir où habiter, où m’entraîner. Comme les compétitions se déroulent beaucoup en Europe, j’ai choisi l’Espagne, plus particulièrement la ville de Gérone, pour l’entraînement. Il y a beaucoup de cyclistes, beaucoup de Canadiens aussi, donc c’est super, c’est un bel endroit pour s’entraîner. » 

Être aussi loin de sa terre natale, aussi longtemps, ce n’est pas toujours facile, surtout avec les hauts et les bas des compétitions et des entraînements sportifs. « C’est sûr que ça me manque d’être à la maison, avec mes amis, ma famille, mais j’ai tellement de choses à voir et à faire ici que je n’ai pas le temps de m’ennuyer », raconte Magdeleine. La jeune femme concentre donc ses énergies à parfaire ses connaissances et ses expériences dans le cyclisme pour s’améliorer et faire ses preuves dans sa nouvelle équipe. 

D’un objectif à l’autre 

Pour les prochains mois et les prochaines années, ses objectifs visent beaucoup les apprentissages qu’elle fera avec le groupe d’athlètes professionnelles. « C’est sûr que plus tard, un de mes rêves serait de pouvoir participer aux Jeux olympiques. Sinon, j’aimerais beaucoup aider mes coéquipières à gagner une des grosses courses du World tour et avoir de l’aide aussi d’elles pour pouvoir à mon tour avoir cette chance! J’ai encore beaucoup de travail, mais je peux y arriver. » 

Magdeleine a un caractère fonceur. La Sherbrookoise a d’ailleurs elle-même approché l’équipe américaine il y a quelques mois. « Ils m’ont répondu, puis m’ont demandé si j’étais disponible pour un appel. Ça a vraiment cliqué quand on a parlé au téléphone. Je me suis super bien entendu avec la directrice de l’équipe. Ils ont regardé mes résultats, mon cheminement, et ils m’ont sélectionnée. » 

Malgré les blessures qui peuvent survenir, elle ne lâche rien. « Tous les défis que j’ai eus, ça a été des chances pour moi de grandir et d’apprendre malgré tout. » Elle a d’ailleurs subi récemment trois commotions cérébrales qui l’ont privée d’entraînement pendant de longues périodes. « J’ai pris le temps nécessaire pour récupérer, j’ai fait beaucoup de musculation pour me remettre de tout ça et les médecins ont dit que je n’avais pas de risque élevé de refaire une commotion. » 

Pour ce qui est de la suite de son parcours en Espagne avec sa nouvelle équipe, elle a un camp d’entraînement du 1er au 15 février. « Ça va être, pour moi, l’occasion de rencontrer le groupe et ma première course sera, selon les mesures et la situation à ce moment-là, le 27 février. » Pour le reste des courses et des compétitions, il faudra, encore une fois, être à l’affut de ce que la pandémie réserve à l’équipe. 


Crédit image @ Fournie par Magdeleine Vallières-Mill

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, pas surprenant que Sarah tripe autant sur ses cours du bac en communication, lorsqu'elle fait de la radio à CFAK et lorsqu'elle écrit des articles pour Le Collectif. Dans l'équipe du journal depuis mai 2021, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l'Université de Sherbrooke.

Le sport et le bien-être sont, selon elle, indispensables à la société. Elle s'efforce donc, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets sportifs pour vous!

Depuis août 2022, Sarah n'est plus cheffe de pupitre puisqu'elle a été promue au poste de corédactrice en chef!

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