Mar. Juil 23rd, 2024

Par Emilie Oliver 

Un nombre grandissant de jeunes adultes s’intéressent aux sports d’endurance, comme le triathlon. Certaines figures influenceuses du portrait québécois, nommons par exemple Jay du Temple, Danovick Pitre, Renaud Blanchet, Pascal-Hugo Cantin et Elody Petit, se tournent davantage vers un mode de vie actif et mettent de l’avant ses bienfaits.   

En 3500 av. J.-C., les bases de l’athlétisme sont déjà mises en place chez les Égyptiens, dans le cadre d’exercices militaires. À cette époque, les sportifs pluridisciplinaires sont idolâtrés et c’est de cet héritage que le triathlon tire ses racines.  

Au début des années 1900, en France, a lieu chaque dimanche ce qu’on appelle « les trois sports ». Dans une ambiance légère, les participants enchaînent 4 km de course à pied, 12 km de bicyclette et la traversée de la Marne en canot. Quelques vingt années plus tard, l’épreuve de canot est remplacée par la natation. Bien que les courses à trois étapes aient été pratiquées maintes années avant d’être connues sous le nom de triathlon, ce n’est que dans les années 70 que l’enchainement des disciplines de natation, de cyclisme et de course à pied s’est approprié son nom.  

En 1978 a lieu, pour la première fois, l’Ironman d’Hawaï, épreuve d’endurance rigoureuse qui met en compétition les athlètes du plus haut niveau. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de six millions d’athlètes internationaux qui y participent chaque année. Alors que plus de 100 fédérations nationales ont été mises sur pied, les athlètes du monde entier peuvent compter sur la Fédération internationale de Triathlon pour réglementer les épreuves. 

En 2015, Triathlon Québec reçoit le Maurice de la fédération sportive de l’année, lors du Gala SportsQuébec. L’organisme a d’ailleurs fêté ses 30 ans en 2018, alors qu’il comptait 15 800 membres, représentant une augmentation de 460 % en 12 ans. 

La course à pied, le premier amour… ou premier ennemi 

Alors que plusieurs influenceurs semblent avoir débuté leur parcours en passant par la course à pied, ils inspirent bon nombre de jeunes Québécois à faire de même. Éventuellement, certains d’entre eux ont fait la transition vers le triathlon. Toutefois, si les célébrités québécoises peuvent se permettre de mettre la main sur les souliers de course et les vélos les plus dispendieux, il n’en est pas nécessairement le cas pour tous. Cela dit, il n’en demeure pas moins que le triathlon est une discipline accessible à tous et ne requiert pas d’équipement hors de prix.  

Débuter à son rythme 

Quelles que soient les motivations qui pourraient pousser un adepte des sports d’endurance à s’orienter vers le triathlon, il faut commencer quelque part. Que la natation soit une de vos forces ou non, il suffit d’un maillot de bain et d’une paire de lunettes pour se lancer. En ce qui concerne la course à pied, une simple paire de souliers qui peut se trouver à moins de 100 $ fera certainement l’affaire pour quiconque désire sortir quelques fois par semaine s’entraîner à un volume acceptable.  

Il est également possible de trouver un vélo de route qui ne coûtera pas les yeux de la tête. Contrairement à la croyance populaire, il est possible de débuter le triathlon en chevauchant un vélo d’entrée de gamme. Les passionnés pourront ensuite choisir de se diriger vers une machine plus dispendieuse s’ils le désirent.  

Alors que les initiés au triathlon peuvent commencer à tous âges, il existe aussi bon nombre d’épreuves pour les débutants. La plus populaire étant la distance de sprint, qui se trouve à être une course à distance réduite. (750 m de natation, 20 km de vélo et 5 km de course) 

Les bienfaits du triathlon 

Puisque la course multidisciplinaire demande que les triathlètes investissent du temps d’entraînement pour les trois sports, la diversité évite la monotonie et réduit le risque de blessures dues à la répétition des mêmes mouvements. Le changement quotidien de type d’entraînement permet également de maintenir une motivation élevée. Elle permet aussi le développement de la masse musculaire variée en plus de travailler l’endurance, la force et la souplesse de manière équilibrée. 

Ensuite, débuter le triathlon représente une opportunité sociale, puisqu’il s’agit d’un sport communautaire. Il offre de nombreuses occasions de rencontrer des personnes partageant les mêmes intérêts, que ce soit lors d’entraînements en groupe ou même de compétitions. À Sherbrooke, les clubs de triathlon, de vélo ou de course à pied, en plus des clubs de natation des maîtres, comme celui de l’UdeS, permettent de faire de nouvelles connaissances et de tisser des liens avec des triathlètes mordus.   

De plus, bien qu’elle ne soit pas extrêmement prenante, la pratique de trois sports demande une gestion du temps efficace et force la discipline à l’entraînement. Il s’agit d’un cadre nécessaire pour certains athlètes qui désirent s’organiser à travers leur pratique d’activité physique. Également, lors de l’entraînement, le triathlon met à l’épreuve la résilience mentale, la persévérance et la détermination. Peu importe la distance parcourue, il est clair qu’une course à trois étapes sera bénéfique pour la croissance physique et mentale de ceux qui osent s’y aventurer. 

Plusieurs possibilités en Estrie 

Les amateurs ou même les débutants en triathlon ont la chance de compétitionner dans plusieurs évènements officiels disponibles en ligne sur le site de Triathlon Québec. Parmi ces derniers, on compte au moins deux triathlons complets auxquels il est toujours possible de s’inscrire. Magog, par exemple, sera hôtesse de son annuel Trimemphré à la mi-juillet, alors que le S-Triman de Sherbrooke se déroulera au parc Lucien-Blanchard, le 16 juin prochain. 


Source: Getty Images

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