Mer. Avr 17th, 2024

Par Sarah Gendreau Simoneau

Le sommeil est souvent négligé par plusieurs, surtout lors des années universitaires. Faire une nuit blanche pour un travail de session? Classique. Mais un sommeil d’une durée et d’une qualité adéquates est primordial pour l’état général de la santé mentale et physique.

En effet, le sommeil aide l’organisme à maintenir et à réguler plusieurs fonctions vitales : il améliore l’attention, le comportement et la mémoire. Le sommeil n’est pas à mépriser et ce n’est jamais une perte de temps.

Lorsque le corps a faim ou soif, il l’indique de façon significative. C’est le même mécanisme quand il est fatigué : il demande de ralentir. Le corps humain est bien composé; chaque personne a une horloge interne qui régule les moments où elle est somnolente ou, à l’inverse, alerte. C’est par l’augmentation de la production de mélatonine, lorsque nous sommes exposés à l’obscurité, que l’organisme sait s’il a besoin de sommeil ou pas.

Bienfaits

Plusieurs bienfaits du sommeil prouvent à quel point il est vital.

Vous voulez booster votre système immunitaire ? Le sommeil est un excellent départ. Le système immunitaire protège le corps contre les infections et les maladies (bye bye la COVID). Pour bien fonctionner, il a besoin de sommeil. En dormant, les organes, les tissus et les cellules se régénèrent et se réparent. Le manque de sommeil nuit à l’efficacité du système immunitaire.

Saviez-vous que dormir aide le cerveau à être actif ? Il profite notamment de ce temps de repos pour mémoriser et stocker les informations apprises durant la journée, selon les pharmacies Brunet. Étudier avant de dormir est donc un bon compromis : la santé mentale n’est pas affectée par le manque de sommeil et votre cerveau retient la matière.

Vous êtes déprimés ? Dormir améliore l’humeur et diminue le stress. Les émotions sont mieux gérées, vous êtes d’attaque pour commencer la journée du bon pied.

De plus, dormir aide à réguler le métabolisme puisque la production de ghréline, l’hormone qui favorise l’appétit, diminue. La glycémie est également régulée; l’humain a donc moins envie de se goinfrer d’aliments sucrés lorsque le sommeil est adéquat. Les activités physiques sont d’autant plus attrayantes et plus performantes après une bonne nuit de sommeil, que si vous avez dormi deux heures sur le coin d’une table, la tête dans un cahier de notes.

Selon un rapport de la National Sleep Foundation, un adulte devrait dormir entre sept et neuf heures pour fonctionner de façon optimale durant le jour. Cependant, plus de la moitié des Canadiens de plus de 15 ans, 58 % pour être précise, ont de la difficulté à s’endormir ou à rester endormis et 18 % dorment moins de cinq heures par nuit.

Saines habitudes de sommeil et conseils

La vie va vite, les gens sont occupés et le sommeil perd des plumes à travers tout ça. Suivez ces quelques trucs pour dormir sur vos deux oreilles et avoir plus de chances d’obtenir un sommeil réparateur.

Premièrement, établir une routine de détente le soir permet au corps et à l’esprit de se reposer avant de dormir. Faire des exercices de respiration, prendre un bain chaud ou encore boire un bon thé décaféiné sont tous des petits rituels à adopter pour se mettre dans une ambiance relaxante.

Se coucher plus ou moins à la même heure chaque soir permet aussi de régler l’horloge interne et d’améliorer la qualité du sommeil.

Deuxième truc, il faut éviter d’effectuer des travaux scolaires ou de manger dans son lit. Le cerveau emmagasine toujours l’information. Le lit ne doit servir qu’à dormir sans quoi l’organisme ne saura plus quand il est l’heure de dormir ou de faire toute autre tâche connexe.

Troisièmement, pour bon nombre de personnes, depuis quelques années, le téléphone intelligent est la dernière chose regardée le soir et la première le matin. Pourtant, selon le Dr Pierre Mayer, « l’utilisation d’un appareil électronique induit un état d’hyperexcitation à la fois physiologique et psychologique ».

Plusieurs facteurs prouvent que le manque de sommeil et, surtout, un sommeil d’une qualité moindre, seraient dus à l’utilisation du téléphone avant de dormir.

« Les heures de réveil sont plus longues en raison de l’utilisation d’un appareil; une résistance à aller se coucher apparaît puisque nous sommes attirés par les appareils qui se trouvent à proximité; une augmentation de l’activité cognitive est aussi à noter et nous constatons une interruption de sommeil lorsque des notifications se font entendre pendant la nuit, ou lorsque nous regardons notre téléphone quand nous nous réveillons en plein milieu de la nuit, par exemple », explique M. Mayer. Éviter tout appareil électronique avant de dormir semble un bon moyen pour avoir un sommeil plus réparateur.

Un autre petit conseil, tout simple : préparer la chambre de façon à ce qu’elle soit tranquille, sombre et fraîche donne plus de chances au cerveau et au corps de se reposer. Le bruit, la chaleur et la lumière nuisent à la qualité du sommeil.

Bien sûr, les aliments contenant de la caféine ou des stimulants sont à proscrire et il faut également éviter d’aller dormir le ventre plein ou vide.

Mythes?

Le mythe selon lequel le sommeil avant minuit serait plus reposant est faux. Selon une explication du CIUSSS Nord Montréal, le sommeil comporte deux phases : le sommeil lent et le sommeil paradoxal. « Ces deux phases se suivent à l’intérieur d’un cycle de 70 à 100 minutes qui se répète tout au long de la nuit. »

Il est aussi faux de penser que de dormir une heure de moins par nuit, ce n’est pas grave. L’humeur, la mémoire, la forme physique, le jugement et le système immunitaire s’en trouvent affectés. Il faut dormir les heures nécessaires.

Un petit dernier pour les adeptes de 5@8 ou de party : l’alcool qui aide à mieux dormir, c’est faux. L’alcool peut agir comme un anxiolytique et peut faciliter l’endormissement, selon le CIUSSS, mais le sommeil est perturbé par la suite, suscitant des réveils plus fréquents pendant la nuit et une température corporelle trop élevée pour une bonne qualité de sommeil.


Crédit image @ Pixabay

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Rédactrice en chef et directrice générale, auparavant cheffe de pupitre SPORT ET BIEN-ÊTRE pour le journal Le Collectif | Site web

Passionnée par tout ce qui touche les médias, pas surprenant que Sarah tripe autant sur ses cours du bac en communication, lorsqu'elle fait de la radio à CFAK et lorsqu'elle écrit des articles pour Le Collectif. Dans l'équipe du journal depuis mai 2021, elle est fière de mettre sa touche personnelle dans ce média de qualité de l'Université de Sherbrooke.

Le sport et le bien-être sont, selon elle, indispensables à la société. Elle s'efforce donc, avec sa curiosité légendaire, de dénicher les meilleurs sujets sportifs pour vous!

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