Par Carolanne Boileau
La campagne électorale est présentement sur toutes les lèvres. Pour les personnes qui seraient moins informées sur les enjeux au cœur de cette campagne, Le Collectif s’est entretenu avec les personnes candidates des principaux partis. Aujourd’hui, la parole est à madame Zoée St-Amand, candidate du Parti conservateur du Québec (PCQ).
Après un retour aux études, Mme St-Amand s’apprête à terminer une maîtrise en orientation et se présente aux élections provinciales. Faire le saut en politique est déjà quelque chose en soi, le faire en étant aux études est d’autant plus exigeant.
Interrogée sur les raisons qui l’ont poussé à se lancer en politique, la candidate du Parti conservateur dans Sherbrooke est claire sur ce sujet. « J’ai décidé de me présenter en politique pour mon amour pour les gens, je veux rendre service aux gens et j’adore travailler dans la relation d’aide. C’est un peu ce qu’on fait en orientation », explique-t-elle.
Choisir son véhicule politique
Le PCQ a fait son entrée dans l’arène politique québécoise depuis déjà quelque temps, mais s’est renouvelé politiquement avec ses nouveaux visages. Il est intéressant de voir ce qui pousse une candidate à sauter dans le bateau, car se présenter pour un parti en renouvellement peut sembler intimidant pour plusieurs.
Comme beaucoup de personnes, Mme St-Amand a été attirée par les idées du Parti conservateur durant la pandémie. La gestion de la pandémie l’a poussée à se questionner, à remettre en question ses opinions par rapport à la politique et à s’intéresser au parti dirigé par Éric Duhaime.
« Je me reconnaissais à travers les valeurs véhiculées par le parti. Je pouvais me reconnaître dans leurs idées et celles-ci me touchaient directement. Si je n’avais pas été interpellée dans mes valeurs, j’aurais suivi sa progression, mais je ne me serais sûrement pas lancée », mentionne Mme St-Amand. La jeune femme ajoute également avoir toujours eu un intérêt pour la politique. Selon elle, la politique affecte la vie des personnes citoyennes directement et de plusieurs manières.
Le Collectif a pu apprendre à sa grande surprise que la candidate conservatrice n’en est pas à sa première expérience qui touche la sphère politique. Mme St-Amand s’est déjà présentée comme candidate aux élections municipales et a même participé à des formations axées sur la politique auprès des jeunes. Elle s’est également beaucoup impliquée dans les associations étudiantes lorsqu’elle était à la cité collégiale.
Les priorités dans Sherbrooke
Les enjeux défendus par les partis au cours de cette campagne sont nombreux et diversifiés. Du côté de Zoée St-Amand, les enjeux sur lesquels elle souhaite mettre le plus d’énergie sont bien établis. « L’accès aux soins de santé est quelque chose de très important pour moi, notre santé, c’est ce qu’on a de plus important, c’est capital », mentionne Mme St-Amand, qui termine en assurant que « quand on est en santé, on a de l’énergie pour agir ».
La jeune femme est également inquiète face au coût de la vie, à la montée du prix de l’essence et de la nourriture. L’inflation est quelque chose qu’on doit s’assurer de régler selon elle, car de plus en plus de gens ont de la difficulté à joindre les deux bouts et doivent se tourner vers des organismes qui ont eux-mêmes de la difficulté à s’équiper.
Finalement, « l’enjeu environnemental est le plus important, on évolue dedans, on grandit dedans. L’environnement a aussi une grande influence sur nous, ça affecte notre économie, notre santé, notre bien-être », explique la candidate conservatrice. Cependant, le plan du PCQ semblait minimaliste sur le sujet ; Mme St-Amand a donc remis les pendules à l’heure.
Elle explique que son parti a une vision qui diffère des autres partis. Celui-ci propose d’utiliser nos ressources pour pouvoir perdurer, mais réitère qu’il faut être prudent lorsqu’on aborde les enjeux environnementaux. Ce que le parti veut, c’est exploiter les ressources de manière écoresponsable. Pour ce faire, les conservateurs misent sur le développement de l’entrepreneuriat qui amènera avec lui l’initiative responsable. Le slogan « Libre chez nous » correspond donc au désir de profiter nous-mêmes de nos ressources.
Zoée St-Amand explique qu’« on doit prendre soin de notre planète, mais (que) l’humanité est présente sur la planète depuis toujours et on ne peut pas s’empêcher de jouir de nos ressources. À la longue, on va avoir un mode de vie beaucoup plus responsable ». La candidate propose de s’inspirer notamment de Détroit, où l’agriculture urbaine est au cœur des activités. Selon elle, Sherbrooke est un endroit parfait pour mettre sur pied un plan d’agriculture maraichère et reproduire un modèle d’autosuffisance alimentaire.
Un message à passer
Chaque campagne électorale est différente, elles ont toutes leurs hauts et leurs bas. La campagne actuelle a malheureusement été dérangée par des vagues de violence dirigées vers les personnes candidates. Certaines personnes se sont empressées de trouver un bouc émissaire, tandis que d’autres veulent simplement faire un appel au calme. Ces événements ont nécessairement un impact sur la campagne des personnes candidates. Du côté de Mme St-Amand, elle avoue avoir vécu un gros stress.
« Je n’ai pas aimé que le Parti conservateur et ses militants se fassent pointer du doigt. Je me suis même demandé : si on se fait pointer du doigt, est-ce que je vais subir cette violence, moi aussi ? » déplore la candidate du PCQ. Elle mentionne toutefois que les chefs des partis ont bien géré la situation.
Finalement, sachant que les jeunes étaient moins enclins à se présenter aux urnes, Mme St-Amand souhaite rappeler que « ça vaut vraiment la peine d’exercer son droit démocratique. Ce n’est pas tous les pays qui ont le droit de vote et on doit se remémorer qu’on a la chance de l’avoir ». Elle espère également voir un changement dans la culture politique pour que le lien avec les citoyens soit restauré et qu’une place soit offerte à la population pour débattre.
Crédit image @Facebook Zoée St-Amand
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Jeune politologue et juriste en devenir, Carolanne est étudiante de troisième année à l'École de politique appliquée au cheminement en droit. Amoureuse de la culture et des gens, elle adore découvrir ce qui l'entoure.
En plus de son implication au journal Le Collectif, Carolanne siège sur la commission politique d'un certain parti provincial, participe au Parlement Étudiant Québec et s'implique dans sa faculté.
Carolanne a été cheffe de pupitre de la section CULTURE de janvier 2022 à août 2022. Elle a ensuite migré vers la section SOCIÉTÉ, qui correspondait à merveille à ses intérêts et à ses compétences. Depuis l'hiver 2023, elle occupe désormais le poste de corédactrice en chef, une promotion bien méritée!