Par Emie Charpentier
Depuis juillet 2020, Maripier Morin avait mis sa carrière sur pause à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle et de racisme. Après une thérapie, afin de se rétablir de son alcoolisme, l’animatrice et actrice fait son grand retour à l’écran en 2022.
Une thérapie enrichissante
Après son entrevue du 27 juillet dernier à Sucré salé, Maripier Morin prend le temps de remettre les pendules à l’heure en s’adressant au Québec par rapport à son retour à l’écran dans le long métrage Arlette.
Nouvellement mère d’une jeune fille, elle mentionne que c’est grâce à sa famille, à son copain et à ses parents surtout, qu’elle a su remonter la pente et réapprendre à s’aimer elle-même malgré les comportements qu’elle a eus. Elle soutient être responsable de ses actes et mentionne que son alcoolisme n’est pas une excuse face aux gestes commis, mais plutôt une explication et une contextualisation face aux actes.
« Je n’ai pas envie de convaincre personne. Cette démarche-là, je ne la fais absolument pas pour les autres, mais je la fais pour moi », mentionne l’animatrice lors de son passage à Sucré salé.
Un rôle principal
C’est sans surprise que l’annonce du rôle principal de Maripier Morin dans le nouveau film de Mariloup Wolfe, Arlette, n’a pas laissé le Québec indifférent. Maripier Morin incarne une jeune fille dans le milieu de la mode recrutée par le premier ministre du Québec afin de devenir ministre de la Culture, une néophyte dans ce milieu.
Comme il s’agit d’un film qui porte d’abord sur l’image publique, il peut paraitre ironique de choisir l’actrice dans un tel rôle. Cette décision peut également être une bonne façon de créer un effet miroir entre le personnage public d’Arlette et celui de Maripier Morin.
Condamner les artistes, mais pour combien de temps ?
La vague de dénonciations au Québec a fait disparaitre plusieurs artistes de la place publique et ces derniers tentent de refaire surface. C’est notamment le cas de Julien Lacroix, qui a récemment tenté d’enregistrer son nouveau balado devant un public. Celui-ci a finalement dû annuler l’événement à la suite de « menaces sérieuses » reçues et de l’organisation d’une manifestation contre son retour.
Le retour de Maripier Morin, lui, a été plus « léger » et mieux reçu de la part du public. Ces événements mènent toutefois à des interrogations. Combien de temps cela devrait-il prendre avant de laisser un ou une artiste revenir sur la place publique ? Devrait-on un jour pardonner les actes qu’il ou elle a commis ? Et qui a droit à une seconde chance ou pas ? Une chose est sûre, l’opinion est partagée et il n’y a toujours pas de réponse à ces questions.
FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.