Jeu. Mar 28th, 2024

Par Sophie Mottet 

Il est facile de pointer du doigt l’hypocrisie qui est perceptible de l’extérieur de la COP27 avec la commandite de Coca-Cola omniprésente sur le site de l’ONG. Cette multinationale est la plus grande productrice de bouteilles de plastique au monde. Son étiquette de pollueur s’incruste mal dans une conférence environnementale.  

Il est également difficile de mettre sous silence l’utilisation massive des jets privés des personnes participantes atterrissant à l’aéroport de Charm el-Cheikh, en Égypte. Cependant, ce n’est pas cette image qu’il faut retenir de la COP27.  

Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, invoque à plusieurs reprises que l’humanité est rendue à la limite, au point de non-retour et que c’est aujourd’hui ou jamais : « l’humanité a un choix : coopérer ou périr. C’est soit un pacte de solidarité climatique, soit un pacte de suicide collectif ». 

Son discours est clair, ferme et non discutable. Comme il se doit dans une situation d’urgence. 

Crise climatique = justice climatique 

La conférence des Nations unies sur les changements climatiques se déroulait du 6 au 18 novembre 2022 dans la ville de Charm el-Cheikh. Les discussions concernaient principalement la diminution d’émissions de gaz à effet de serre (GES), l’adaptation aux impacts des changements climatiques et les finances. Ce dernier point est dédié aux pertes et dommages que subissent les pays plus vulnérables aux changements climatiques. Il vise à aider les territoires qui ont vécu des catastrophes naturelles dévastatrices et qui en vivront d’autres. Ce sera la première fois qu’un tel financement sera discuté lors d’une COP. 

« Les pertes et dommages ne sont pas le sujet abstrait d’un dialogue sans fin. C’est notre expérience quotidienne et le cauchemar vivant subi par des millions d’Africains », souligne le président kényan, William Ruto. 

Les pays les plus riches n’ont pas tenu leur engagement envers les pays victimes de l’ampleur de la crise climatique. En 2020, ils étaient tenus de débourser 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays pauvres à réduire leurs GES et à s’adapter aux impacts des changements climatiques. Cet engagement date de 2009 et avait été pris lors de la COP de Copenhague, au Danemark. 

8 milliards d’humains 

C’est le 15 novembre que la population mondiale a dépassé la barre des 8 milliards, selon l’ONU. Bien qu’on puisse blâmer la quantité de Terriens pour la crise climatique, Guterres remarque qu’il faut considérer la population mondiale comme une force. Nous sommes plusieurs pour faire des changements. 

« Forte de 8 milliards d’habitants, notre planète a les moyens d’offrir de vastes possibilités à certains des pays les plus pauvres, où la croissance démographique est la plus forte », écrit-il. 

Toujours selon Guterres, la COP27 ne va pas se terminer pas sur une décision finale, elle apportera des résultats éclaircissant une prise de décision. Cet enjeu climatique rassemble près de 200 pays pour se pencher sur des questions environnementales dans un accord pour le climat. Ils laissent leurs différends de côté et mettent en commun des solutions pour contrer la crise climatique. C’est ce qu’il faut retenir de la COP27. 


Crédit image @SIWI web

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