Sam. Juil 20th, 2024

Par Bianca Lahaye 

Quand le désir de promouvoir la diversité culturelle et l’amour de l’activité physique se rencontrent, ça donne lieu à un défi de taille pour une résidente de St-Denis-de-Brompton. En juin 2023, de l’Estrie jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, Anabelle Guay effectuera un triathlon revisité.   

Qui se cache derrière ce courage?   

Étudiante en psychologie passionnée par les arts et la musique, Anabelle Guay avait le désir de faire émerger un projet dans lequel il serait possible de se dépasser autant physiquement que mentalement. C’est dans cette optique qu’est née l’idée d’effectuer un triathlon revisité. En autonomie complète sur un parcours totalisant 1 250 km, les 750 premiers kilomètres seront dédiés au vélo de Sherbrooke au mont Albert, en Gaspésie. Ensuite, l’intrépide Anabelle traversera, à la marche, le Sentier international des Appalaches sur une distance de 250 km. Finalement, à Forillon, elle entamera la dernière partie de son aventure pour se rendre jusqu’à destination, soit les Îles-de-la-Madeleine. Ce n’est pas la première fois qu’elle franchira ce parcours étant donné que sa famille est originaire des îles. Ceci étant dit, la traversée à la rame sera une grande sortie de zone de confort pour la jeune femme.  

Une motivation artistique derrière l’activité physique  

Une équipe de tournage suivra Anabelle Guay durant son défi afin de réaliser un film documentaire dans lequel la diversité corporelle sera au premier plan. Cette aventurière a, depuis toujours, la piqure pour les sports et l’activité physique, mais n’était pas forcément la première à se rendre au top de la montagne ou la première à atteindre la ligne d’arrivée. Certaines fausses croyances ont même empêché, par le passé, Anabelle Guay de bouger comme elle le désirait. Ce sont ces anciennes peurs qui ont intéressé la productrice Véronique Vigneault de Chasseurs films. Dans une entrevue réalisée par Radio-Canada, cette dernière explique que l’œuvre qui sera produite permettra de faire rayonner une diversité corporelle inclusive et de déconstruire des narratifs sociétaux profondément ancrés. L’idée de poursuivre par l’intermédiaire de conférences dans les écoles est aussi sur la table. Cette aventure qui, de prime abord, semble avoir une portée individuelle, se veut être une inspiration pour tout un chacun. C’est une invitation à oser se dépasser, peu importe qui nous sommes, peu importe nos conditions physiques ou mentales.  

Miser sur les décors québécois   

Le documentaire à saveur artistique vise également à mettre en lumière la beauté du décor québécois et ses défis. Comme mentionné par Véronique Vigneault lors de l’entrevue susmentionnée avec Radio-Canada : « Souvent, avec les films d’aventure, on s’en va dans l’Quest canadien ou un peu partout dans le monde. Mais au Québec, on a des décors, des défis sportifs et des régions vraiment exceptionnelles. Pour moi, il y avait quelque chose de beau et symbolique dans cette quête qui part de l’Estrie, une région magnifique, jusqu’aux racines d’Anabelle, aux Îles-de-la-Madeleine. » 

Quand la pomme ne tombe pas loin de l’arbre… 

L’annonce de ce projet n’était pas une grande surprise pour l’entourage de cette courageuse jeune femme étant donné son amour pour le sport. De cette manière, le projet a bien été accueilli, malgré les craintes de certaines personnes, d’autant plus que son père est lui-même un fanatique de plein air.  

« On dit parfois que la pomme n’est pas tombée loin de l’arbre, c’est un peu le cas. Mon père a fait l’Appalachian Trail, qui est un six mois de marche dans le bois, il y a des années avant que je sois née. Pis moi, je lui ai toujours dit : Papa c’est sûr qu’un jour, je vais faire mon Appalachian Trail. », mentionne l’étudiante de l’UdeS. 

La traversée nautique: une fine méthode d’exécution 

Bien qu’Anabelle Guay soit soutenue dans cette aventure par son entraîneur Xavier Roy, ancien sportif élite, c’est la traversée du golfe du Saint-Laurent à la rame qui la préoccupe plus particulièrement. Elle a toujours eu un plaisir pour les sports aquatiques, mais jamais elle n’aurait cru un jour traverser l’océan à la rame, et ce, en solo. Cette section périlleuse requiert une technique précise et une bonne compréhension de la rame. Afin de bien la guider dans ce processus, Mylène Paquette (la première personne à traverser l’océan Atlantique Nord en solitaire) s’est jointe à l’équipe. Elle la soutient dans ce processus depuis des mois autant pour affuter sa technique de rame que pour répondre à ses questionnements. 

« Mylène, depuis le début, m’aide autant à trouver un bateau à rames océaniques, ce qui n’est pas simple, que de comprendre les techniques de rame, de m’assurer que toutes mes questions sont répondues, parce qu’il y en a plusieurs. Entre autres, au début, je me disais “ qu’est-ce qui arrive si le bateau chavire ? ” Mylène m’a rassurée en me disant que c’est un bateau autoréversible, ce qui fait que ça prend 8 secondes pour qu’il revienne sur lui-même. Donc, c’est plein de questions que j’ai pu poser à Mylène qui m’ont permis de diminuer mes craintes et la peur que j’avais face à cette section-là (sic) », explique Anabelle Guay.  

Campagne de sociofinancement  

Une campagne de sociofinancement est en cours jusqu’au 27 février prochain. Il est donc possible d’encourager Anabelle Guay dans ce projet. Le lien se trouve juste ici : https://laruchequebec.com/fr/projet/la-grande-traversee–inspirer-les-jeunes-a-se-depasser. 

Où suivre la Grande Traversée? 

Il est possible de suivre les préparatifs de cette grande aventure via les différentes plateformes web dont la page Instagram @la.grandetraversee, la page Facebook  du même nom ainsi que le site internet https://anabelleguay.ca/.   


Crédit image @Anabelle Guay

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.