Ven. Mar 29th, 2024

Par Mélanie St-Pierre

Le nom de Stéphanie Leclair fait sans doute écho à certaines personnes. Cette bachelière de l’Université de Sherbrooke en enseignement préscolaire et primaire est également une athlète olympique. Ancienne membre de l’équipe canadienne de nage synchronisée, elle ne compte plus les heures passées dans l’eau et les nombreuses compétitions auxquelles elle a participé. La plus marquante restera sans aucun doute sa participation aux Jeux olympiques de Londres en 2012, au cours desquels elle et son équipe ont obtenu une quatrième place.

La sollicitation depuis très longtemps

La réalisation du rêve olympique aura été de courte durée pour Stéphanie. Ses hanches ayant été sollicitées depuis trop longtemps, elle a dû accrocher son maillot pour de bon peu après son retour, soit à l’âge de 23 ans. Stéphanie serait ainsi une des victimes de la spécialisation hâtive dans le sport.

Nombreux sont les sports où la spécialisation se fait avant l’âge de 12 ans. On y retrouve, entre autres, le hockey, la nage synchronisée, le patinage artistique et la gymnastique. Cette spécialisation peut entrainer notamment des blessures causées par les multiples répétitions, de l’épuisement et même l’abandon du sport. D’ailleurs, « une étude de l’Université Loyola de Chicago, portant sur 1 200 jeunes athlètes, révèle que les enfants qui se sont spécialisés dans un seul sport avaient de 70 à 93 % plus de risques de se blesser que les jeunes qui pratiquent plusieurs sports », peut-on lire dans un article publié sur le site de Radio-Canada.

De là l’importance de miser sur le développement physique général de l’enfant et non seulement sur l’entrainement spécifique. Et c’est accompagnée d’une collègue, Laurie-Anne Bédard, également issue du monde de la nage synchronisée, que Stéphanie compte y parvenir. Toutes deux sont d’ailleurs à même de constater les effets de cette spécialisation dans le cadre de leur travail en tant qu’entraineuses pour le club de nage synchronisée les Améthystes de Sherbrooke. Elles sont convaincues que cette spécialisation des sportifs en bas âge recèle plusieurs lacunes.

Gymini

C’est ainsi que l’idée de créer un lieu qui puisse devenir une référence en développement moteur multisports leur est venue et cette idée s’est concrétisée sous le nom de projet Gymini.

Pour les deux jeunes femmes, la mission de Gymini est d’ « aider les futures générations à être actives et en santé tout en ayant du succès dans les sports ».

Grâce à des classes dirigées par des spécialistes, les entraineuses comptent « développer les habiletés physiques de base des enfants, tels qui l’agilité, la coordination, la rapidité d’exécution, la proprioception et la flexibilité ». Mais ces séances d’entrainement visent avant tout à développer des athlètes pour la vie. Selon elles, « l’acquisition de ces habiletés en bas âge contribue à développer une meilleure forme physique générale et offre la possibilité aux enfants d’être polyvalents ».

Le projet, qui est présentement à l’étape de la recherche d’un local et d’un partenaire d’affaires, devrait voir le jour cet automne. Elles ont espoir de pouvoir accueillir quelque 325 enfants par session, tous âgés de 12 ans et moins.


Crédit Photo © Canal Vie

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