Mer. Avr 17th, 2024

Par Shany Bergeron-Roy, travailleuse sociale (collaboration spéciale) 

Difficile de se faire à l’idée qu’une routine puisse être la porte d’entrée vers une vie trépidante. Shany Bergeron-Roy, travailleuse sociale, nous parle de son expérience personnelle et nous fait cadeau d’une nouvelle façon de voir les choses. 

En partant de la définition d’une routine, qui correspond ici aux habitudes saines, maintenues dans le temps et qui entourent les principales tâches de notre quotidien, je l’ai longtemps associée à une certaine perte de liberté. À mon avis, le portrait des personnages routiniers présenté dans l’univers culturel est souvent empreint d’une grande rigidité, ce qui a tout pour effrayer quelqu’un qui apprécie le changement.  

Un parcours qui prouve le contraire 

Lors de moments de grande nécessité, je me suis résignée à adopter une routine (grande charge de travail, examens, etc.), mais toujours en revenant à mes habitudes de déterminer au jour le jour comment j’allais m’organiser. Après plusieurs années à jongler entre les deux et suivre des rencontres effectuées dans mon cadre professionnel comme travailleuse sociale, ma relation avec la routine a complètement changé. J’ai réalisé la plus-value de maintenir une saine routine et ses effets sur mes projets actuels et futurs.  

Les avantages 

En n’ayant pas à réfléchir à la façon dont on s’habille le matin, ce qu’on va manger, le moment pour pratiquer son sport, que c’est naturel et fluide ; on sauve alors un temps considérable. La tendance à procrastiner est alors moins présente ; en plus d’agir sur le temps, ça agit positivement sur la charge mentale et éventuellement sur la confiance en soi. Si on n’a plus à se casser la tête avec les éléments que l’on doit, de toute façon, effectuer tous les jours, on se rend structurellement et mentalement plus disponible à accueillir de nouveaux projets. Selon cette logique, la personne qui fuit la routine de peur de perdre l’impression de liberté que lui offre l’absence de plans journaliers se retrouve alors à avoir une plus grande possibilité à l’improvisation en dehors de ses tâches régulières.  

Une routine oui, mais pas n’importe comment  

Au-delà de la théorie ci-dessus, il est important de savoir comment instaurer et approcher sa routine. Peu importe ce qui convient à chacun et à chacune, je vous propose quelques conseils sur la manière d’aborder votre processus de routine. Le mot processus est choisi avec soin, comme c’est quelque chose qui prend du temps et fluctue dans le temps. L’erreur souvent commise et qui décourage à tous les coups, c’est de s’attendre à la perfection et à maintenir sa nouvelle routine, dès la mise en place. Il y aura des moments de relâchement et des modifications. Ça fait partie d’une saine instauration. Il est impératif de se féliciter chaque fois qu’une nouvelle tâche est effectuée et de ne pas s’en vouloir si on n’y arrive pas une journée. Le lendemain, on reprend graduellement selon nos capacités.  

Un état d’esprit nécessaire 

Pour terminer, j’espère que les éléments mentionnés alimenteront votre réflexion quant à votre relation à la routine, dans l’objectif de l’apprivoiser avec douceur et bienveillance.  


Crédit image @Scaled

FORMER ET INFORMER / Le Collectif a pour mission de rapporter objectivement les actualités à la population et d’offrir une tribune à la communauté étudiante de Sherbrooke et ses associations. Toutes les déclarations et/ou opinions exprimées dans les articles ou dans le choix d’un sujet sont uniquement les opinions et la responsabilité de la personne ou de l’entité rédactrice du contenu. Toute entrevue ou annonce est effectuée et livrée dans un but informatif et ne sert en aucun cas à représenter ou à faire la promotion des allégeances politiques ou des valeurs éthiques du journal Le Collectif et de son équipe.