Par Alexandre Ménard
Réunies du 7 au 9 septembre 2023 à Québec, Pierre Poilièvre et les personnes militantes du Parti conservateur du Canada (PCC) ont tenu leur congrès annuel en personne, une première depuis 2018. Pour son premier congrès à titre de chef du parti, Poilièvre est arrivé accompagné de son épouse dans la vieille capitale avec la volonté d’être le prédicateur du « gros bon sens ».
Il faut dire que ce dernier arrivait dans la Capitale-Nationale avec une confiance débordante en raison des résultats des sondages qui, depuis quelques mois, donnent son parti grand gagnant en vue d’une prochaine élection. En effet, en date du 17 septembre 2023, 338Canada donnait une avance de 11 % au PCC sur le Parti libéral du Canada (PLC) qui, depuis le début de l’été, connait une descente vertigineuse dans les sondages.
Certains analystes et experts avancent que cette importante progression du PCC est causée notamment par la promotion, depuis un certain temps, d’un message véhiculant les thèmes du coût de la vie et du logement. Ces priorités, dans le contexte actuel, résonneraient chez de nombreux électeurs canadiens.
À l’opposé, l’usure du pouvoir fait de plus en plus mal aux libéraux. En septembre 2022, un sondage indiquait que davantage de Canadiens percevaient Justin Trudeau comme étant la meilleure personne pour diriger le pays. Un an plus tard, un nouveau sondage révèle que presque la moitié des répondants auraient plus de chances de voter pour le PLC si Trudeau n’en était plus le chef.
Entre tradition et controverse
Avant de conclure et de fermer ce congrès, les militants du parti en ont profité pour adopter de nombreuses résolutions. Parmi celles-ci, certaines se sont imposées avec une forte majorité. On pense entre autres à l’utilisation des surplus budgétaires affectés au remboursement de la dette, l’adoption d’une ligne dure avec la Chine ou encore à l’utilisation et l’extraction du gaz et du pétrole.
En revanche, les résolutions qui ont retenu le plus l’attention étaient celles qui traitaient de sujets controversés. Tout comme les autres résolutions, certaines se sont imposées avec une forte majorité. En effet, 69,2 % des militants conservateurs ont voté en faveur d’une résolution visant à interdire les interventions médicales ou chirurgicales qui permettent la transition de genre de personne de moins de 18 ans. Une autre résolution, accueillie à 81,5 %, vise quant à elle à interdire les ateliers sur l’inclusion, la diversité et l’équité.
Comme le relèvent plusieurs médias présents sur place, plusieurs militants se sont opposés à ces résolutions, dénonçant que le parti renonce aux valeurs de liberté défendues par le parti et que ce genre de résolution relève de l’hypocrisie. Finalement, de manière presque unanime, 94,6 % des militants conservateurs ont voté en faveur d’une résolution mentionnant qu’un gouvernement conservateur mettrait fin aux politiques de discrimination positive dans le financement des chaires de recherche.
Poilièvre a cependant tenu à mentionner que l’adoption d’une résolution n’est pas une garantie de son inclusion dans une future plateforme électorale.
Source: Facebook Pierre Poilièvre
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