Mar. Avr 16th, 2024

Par Marie Nadeau

Avec les élections fédérales à nos portes, vous avez probablement déjà remarqué les affiches des candidates dans la circonscription de Sherbrooke! Une observation intéressante : les candidates de la ville sont toutes des femmes! D’ailleurs, la plupart d’entre elles se lancent pour la première fois dans l’arène politique. Tout comme les chefs de leur parti respectif, ces potentielles élues ont des projets et des promesses à présenter aux citoyens de la ville de Sherbrooke.

Afin de vous aider à confirmer votre choix pour le 20 septembre prochain, Le Collectif a décidé de vous présenter chacune des candidates.

Élisabeth Brière du Parti libéral du Canada

L’actuelle députée de la circonscription de Sherbrooke, Élisabeth Brière, est en poste depuis 2019. Cette dernière est titulaire d’un baccalauréat en droit, d’un diplôme en droit notarial et d’un certificat en administration des affaires. Avant de se lancer en politique, Madame Brière a pratiqué au privé le notariat pendant près de 30 ans.

La députée libérale a dernièrement pris des engagements pour des projets récréotouristiques et sportifs dans la ville de Sherbrooke. Par exemple, elle souhaite l’expansion et la réfection des pistes cyclables et prône la revitalisation et l’agrandissement du bois Beckett. Tout comme son parti, l’environnement se retrouve au centre de ses préoccupations. Le Parti libéral s’est d’ailleurs engagé à éliminer les subventions accordées à l’industrie des combustibles fossiles d’ici 2023.

Ayant elle-même un fils homosexuel, Madame Brière veut mettre de l’avant le soutien aux minorités et priorise aussi les personnes âgées alors que certains membres de sa famille résident en CHSLD. La rareté de la main-d’œuvre et la promotion d’un milieu de vie sécuritaire et égalitaire pour les femmes sont également deux sujets parmi tant d’autres qui font partie de ses projets.

Andrea Winters du Parti conservateur du Canada

Andrea Winters est présentement étudiante à l’Université de Sherbrooke et sera bientôt bachelière en comptabilité. Malgré son jeune âge, elle a déjà travaillé au bureau de Luc Berthold, député sortant de Mégantic–L’Érable.

Son choix s’est arrêté sur le Parti conservateur puisqu’elle se reconnait dans leurs convictions économiques. Elle considère que l’argent est mieux géré dans les poches de chaque individu. Le Parti conservateur promet même de « récupérer » d’ici un an, un million d’emplois perdus pendant la pandémie et de rééquilibrer le budget d’ici 10 ans. Elle souhaite également encourager les travailleurs à suivre des formations spécialisées grâce à la création du Fonds de formation professionnelle du Canada. Sachant qu’il y a une crise de la main-d’œuvre, elle supporte la promesse de son parti qui consisterait à verser aux personnes qui gagnent un salaire de 20 000 $ par année, une augmentation de salaire de 1 $ l’heure pour les inciter à retourner au travail.

Il est aussi pertinent de mentionner qu’elle appuie plusieurs enjeux sociaux, qu’elle est pro-choix et qu’elle est une alliée pour la communauté LGBTQ+.

Ensaf Haidar du Bloc Québécois

La candidate pour le Bloc Québécois, Ensaf Haidar, se lance pour la première fois en politique. Celle-ci s’est fait connaître pour son combat acharné pour la libération de son mari, le blogueur Raïf Badawi, prisonnier en Arabie Saoudite. Elle a décidé de se porter candidate pour ainsi redonner à la population de Sherbrooke; elle juge que les citoyens l’ont énormément soutenue au cours des dernières années.

Originaire elle aussi de l’Arabie Saoudite, où la liberté d’expression est quasi inexistante, elle fera de ce droit une priorité. Elle souhaite aussi mettre de l’avant les droits de la personne, les droits des femmes, et l’égalité entre les femmes et les hommes.

L’identité québécoise est une de ses priorités et c’est pourquoi elle espère pouvoir contribuer à amplifier la voix du Québec à la Chambre des communes. Ensaf Haidar suggère également d’accélérer l’approbation des demandes des travailleurs étrangers et demande un transfert des responsabilités au Québec du programme des travailleurs étrangers temporaires, pour ainsi aider à la pénurie de main-d’œuvre.

Marika Lalime du Nouveau Parti démocratique

Marika Lalime est étudiante en histoire au Cégep de Sherbrooke. Malgré son jeune âge, elle en est déjà à sa deuxième élection puisqu’elle a représenté le NPD dans Châteauguay-Lacolle, en 2019. Cette dernière souhaite suivre les traces de Pierre-Luc Dussault, le plus jeune parlementaire alors qu’il a gagné ses élections de 2011.

Pour elle, il est essentiel de reconnecter les jeunes à la politique puisque la majorité de cette tranche d’âge se dit « désintéressée ». Elle veut donc amener un vent de fraîcheur et ainsi, convaincre les jeunes à aller voter et à s’impliquer en politique.

Certaines de ses préoccupations sont l’accès à l’eau potable pour les Premières Nations et la crise du logement, qui touche toute la province. Le but du parti est de construire, sur 10 ans, 500 000 logements sociaux et abordables. Le NPD voudrait donc prioriser le financement aux villes pour qu’elles puissent redonner directement aux citoyens.

Marie-Clarisse Berger du Parti vert

Marie-Clarisse est d’origine haïtienne et a grandi à Rivière-du-Loup. Elle est présentement étudiante au baccalauréat en droit à l’Université de Sherbrooke, où elle agit à titre de coprésidente de l’Association des étudiants noirs en droit de l’établissement.

Cette dernière milite pour un plus grand échange ainsi qu’une meilleure écoute des personnes racisées. Son parti et elle ont à cœur la santé mentale et plusieurs enjeux plus à gauche. Par exemple, en plus de la question environnementale, elle aimerait faire avancer les dossiers d’immigration, de santé mentale, de profilage racial et de pénurie de main-d’œuvre au Québec à la Chambre des communes.

De plus, la cheffe du parti, Annamie Paul, dit avoir le seul vrai plan pour lutter contre la crise climatique. Le parti veut développer un réseau national d’énergie et d’infrastructures vertes, créer des emplois durables dans ce réseau ainsi qu’imposer un tarif supplémentaire sur les marchandises importées de pays ayant des politiques faibles de réduction des GES.

Le 20 septembre prochain, la population de Sherbrooke sera appelée à faire un choix. Avez-vous fait le vôtre?


Source photo @ Element5 Digital

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