Mer. Avr 17th, 2024

Par Sofie Lafrance

En 1972, Michael Reynolds, un architecte américain caractérisé d’environnementaliste utopique, développait le concept des maisons Earthships. Cette première forme d’habitation est apparue dans un désert aride du Nouveau-Mexique aux États-Unis et a été nommée Thumb house. Depuis, plus de mille Earthships ont été construites en Amérique du Nord et en Europe.

Les Earthships sont des maisons semi-enfouies dans la terre et sont essentiellement fabriquées à partir de matériaux recyclés. À titre d’exemple, les murs sont composés de pneus de voitures recyclés remplis de terre, les briques sont conçues à partir de canettes en aluminium et le revêtement extérieur, à partir de bouteilles en verre. En plus d’être écologiques, ces installations sont presque totalement autosuffisantes en énergie, en nourriture et en eau!

Grâce au principe de la masse thermique, Reynolds est parvenu à imaginer un concept unique qui permet à ces installations de cumuler la fraîcheur en été et la chaleur en hiver. En effet, les Earthships fonctionnent selon le principe du « solaire passif ». La façade sud de l’installation étant entièrement vitrée permet à la chaleur de s’emmagasiner alors que la façade nord, se trouvant sous la surface terrestre, permet de réduire au minimum les pertes de chaleur. De plus, les Earthships ne sont généralement pas reliées à un réseau de distribution d’énergie électrique. Elles produisent leur propre électricité à partir de panneaux solaires, d’éoliennes ou autre. Ces maisons s’avèrent être des solutions de rechange avantageuses face à l’augmentation constante du prix des ressources énergétiques.

Les Earthships sont indépendantes des réseaux de distribution d’eau. Elles recueillent l’eau de pluie ou de neige qu’elles filtrent ensuite sur place. Elles sont également dotées de toilettes sèches, ce qui réduit au maximum le gaspillage d’eau. Enfin, les eaux usées produites par les personnes qui y résident sont aussi récupérées pour arroser les plantes, sources de nourriture de ces installations. Grâce aux aires vitrées de ces maisons, la production de fruits et de légumes en serre est possible, ce pour quoi elles sont qualifiées d’autosuffisantes.

Au Canada et au Québec, le concept d’Earthship est plus difficile à mettre en place. En raison des hivers robustes et des températures changeantes, la terre est plus encline à se gonfler et dégonfler dans un court laps de temps. Cela entrave donc le concept souterrain des installations écologiques. De plus, en raison des températures très froides, les utilisateurs tendent à recourir à des méthodes de chauffage plus ou moins écologiques, telles que les génératrices au gaz. En ce qui concerne les coûts de fabrication des Earthships, ils sont sensiblement les mêmes que la construction de maisons conventionnelles. Cependant, les économies réalisées à moyen et long terme en font des installations franchement rentables!

Pour de plus amples informations à ce sujet : earthship.org


Crédit photo © Gabrielle Gauthier

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