Jeu. Avr 25th, 2024

Par Sofie Lafrance

À l’approche du temps des fêtes, un sentiment de culpabilité collectif fait apparition auprès des classes moyennes et élevées quant aux plus démunis de la société. En décembre, les banques alimentaires du Québec ressurgissent avec le besoin pressant d’amasser des dons, des denrées périssables et non périssables pour les moins nantis. Et drôlement, une fois le mois de janvier entamé, c’est comme si la pauvreté disparaissait de la surface jusqu’au mois de décembre suivant. Donc, qu’en est-il des onze autres mois de la faim?

Selon les Banques alimentaires du Québec, en 2016, plus de 1.8 million de demandes ont été faites mensuellement pour adhérer aux services de banques alimentaires. Il s’agit d’une augmentation de près de 100 000 demandes par rapport à 2015. De plus, toujours en 2016, 46,2 % des organismes œuvrant dans ce domaine ont éprouvé des manques de nourriture, 34,5 % des demandes ont été faites pour des personnes de moins de 18 ans, 12 % des ménages québécois ont bénéficié de ce service pour la première fois et 10,8 % des demandes sont provenues de personnes bénéficiant d’un revenu d’emploi. Il va sans dire que les chiffres parlent toujours d’eux-mêmes, ici ils lancent un cri d’alerte.

Face à un bilan alarmant, se mouvant sous un gouvernement « austère », le futur ne semble pas réjouissant pour les banques alimentaires provinciales. Déjà, près de la moitié d’entre elles ne sont pas en mesure de répondre à toutes les demandes reçues. Une fois le temps des fêtes passé, il devient difficile pour les banques alimentaires de décrocher une visibilité médiatique accrue, d’où la disparition de cette problématique quotidienne dans les consciences collectives. Or, la générosité est l’affaire de toutes et tous, et ce, chaque jour de l’année.

 Pour plus d’informations : http://www.banquesalimentaires.org/


Crédit photo © Youphil

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