Du 31 août au 13 septembre dernier s’est déroulé le US Open, premier tournoi de tennis du grand chelem à se tenir malgré la COVID-19. En vue d’assurer la tenue de l’évènement, les organisateurs ont dû implanter des mesures sanitaires strictes. Le tout semble s’être déroulé sans anicroche majeure et nos Canadiens ont fait bonne figure du côté des hommes.
Par Josiane Demers
La bulle
Après l’annulation de Wimbledon, une première depuis 1945, l’organisation du US Open a enclenché un processus vigoureux afin de mettre place un protocole sanitaire pour garantir la tenue de l’évènement. Un système de tiers a été instauré. Tous les gens nécessaires pour le tournoi ont été divisés en 3 groupes basés sur le potentiel de risque. Chaque tiers s’est vu imposer des mesures différentes.
Le premier tiers, étant le plus restrictif, incluait les athlètes et leurs 3 personnes accompagnatrices acceptées soit l’entraineur ou l’entraineuse, des professionnels de la santé ou de la famille. Ces derniers devaient prendre une navette à partir des hôtels réservés exclusivement au tournoi, jusqu’au centre de tennis national Billie Jean King. Tout le monde était contraint au port du masque, sauf les athlètes lors de leur pratique ou de leurs matchs. Ils ont dû subir deux tests de COVID-19 avant le début des parties officielles et un test aux 4 jours par la suite.
Les favoris
Plusieurs amateurs de tennis ont été déçus d’apprendre l’absence de plusieurs joueurs vedettes. Du côté des hommes, Roger Federer et Raphael Nadal ont brillé par leur absence. Le numéro 1 mondial au classement de l’ATP, Novak Djokovic, était pressenti à la victoire, mais s’est vu disqualifié à son match du 4e tour pour avoir, selon le règlement officiel de l’Association américaine de tennis (USTA), « frappé la balle dangereusement sur le terrain ou sans se soucier des conséquences ». Il avait alors atteint une coureuse de balle. C’est donc Dominic Thiem et Alexander Zverev qui, respectivement classés 3e et 5e au classement mondial, se sont hissés jusqu’à la finale du dimanche 13 septembre.
Chez les femmes, tous les Canadiens espéraient voir l’énergique Bianca Andreescu défendre son titre remporté l’an dernier. Malheureusement, la championne a pris la décision de ne pas participer au tournoi tout comme Simon Halep et Ashleigh Barty. Karolina Pliskova, Kiki Bertens et Naomi Osaka, trois joueuses du top 10 mondial, étaient au rendez-vous. Évidemment, tous les yeux étaient rivés sur Serena William qui tentait d’égaler la marque de Margaret Smith Court, une joueuse ayant évolué dans les années 1960-1970, en remportant un 24e titre pour un tournoi du grand chelem. La vétérante s’est inclinée en demi-finale contre Victoria Azarenka, la 27e tête d’affiche mondiale. Cette dernière a affronté Naomi Osaka, la gagnante de 2018, en finale.
Nos Canadiens passent à l’histoire
Plusieurs Canadiens et Canadiennes ont fait bonne figure au stade Arthur Ashe. Chez les femmes, le chemin de la jeune Lavalloise Leylah Annie Fernandez s’est malheureusement terminé au deuxième tour.
Chez les hommes, Milos Raonic, Vasek Pospisil, Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov participaient au tournoi. Le tableau a forcé Raonic et Pospisil à s’affronter en 2e ronde. C’est le Britannocolombien de 30 ans qui a eu le dessus. Pour la première fois de l’histoire, 3 Canadiens se sont rendus en 8e de finale. Seul Shapovalov est passé en quart de finale, sa meilleure performance en grand chelem en carrière. La 17e tête d’affiche a mené une chaude lutte à Pablo Carreno Busta, mais l’espagnol a eu le dessus dans le match qui s’est terminé 3-6, 7-6 (5), 7-6 (4), 0-6 et 6-3. Ce dernier l’avait également éliminé un tour plus tôt en 2017.
Les vainqueurs
C’est Naomi Osaka qui a remporté la finale de samedi dernier. La Japonaise de 22 ans a battu Azarenka dans un match de 3 manches. Étant normalement assez timide, la jeune femme s’est prononcée en faveur du mouvement #blacklivesmatter (BLM) et a porté des masques à l’effigie des noms d’Afro-Américains et Afro-Américaines décédés sous les balles aux États-Unis dans les derniers mois.
Chez les hommes, après avoir atteint 3 fois une finale du grand chelem, Dominic Thiem a enfin pu lever le trophée de la victoire. Dans un match serré de 2-6, 4-6, 6-4, 6-3, et 7-6 (6) contre Alexander Zverev. Celui qui devient le plus jeune homme à gagner le US open a agi en gentleman en donnant beaucoup de crédit à son adversaire lors de l’entrevue de fin de match.
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