Par Sarah Gendreau Simoneau
La course à pied est plus populaire que jamais. Depuis plusieurs années déjà, les coureurs abondent dans les rues et les parcs des villes. Avec la pandémie qui sévit depuis mars 2020, plusieurs s’y sont initiés pour se changer les idées, respirer l’air frais et remplacer les salles d’entrainement fermées.
Quand il n’y a pas de neige et que les températures sont clémentes, c’est parfait, mais qu’en est-il de pratiquer ce sport l’hiver ? Voici quelques conseils pour adopter la course à pied même lorsque le thermomètre indique -12 degrés.
Bien s’équiper
Tout d’abord, il est important d’avoir le bon équipement pour s’aventurer dans le froid et la neige. Les vêtements ne doivent pas être trop chauds ; ils doivent permettre au corps de respirer. Il faut surtout éviter de transpirer sinon le froid nous transperce.
Myriam Grenon, coureuse professionnelle et enseignante en éducation physique, propose d’opter pour des vêtements isolants et plusieurs couches plus minces plutôt que du coton ou un gros manteau. Pour ce qui est des souliers de course, elle est d’avis qu’il est primordial d’avoir une semelle adhérente (ou des crampons lorsqu’il n’y a pas d’asphalte) pour éviter de glisser ou de se tordre une cheville. À l’intérieur des souliers, les bas en laine de mérinos sont parfaits pour garder les pieds au chaud et au sec. Il est nécessaire que la tête et les mains soient couvertes également puisque la chaleur s’échappe du corps par les extrémités. Une tuque ou un bandeau qui respire bien et des gants seront donc de mise.
L’hydratation : aussi importante qu’en été
Ensuite, comme il fait plus froid, la soif vient moins rapidement lors d’une course hivernale qu’en plein mois de juillet. Pourtant, il faut s’hydrater autant pour éviter la déshydratation. L’Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec (OPPQ) conseille donc de prévoir un parcours plus court ou transporter une bouteille d’eau avec nous sont de bonnes options à observer considérant le fait que les fontaines publiques ne soient pas en fonction l’hiver. Boire beaucoup d’eau avant et après le jogging est essentiel également.
Changeons nos habitudes
De plus, en hiver, les aléas météorologiques nécessitent de modifier un peu notre parcours. Faire un trajet en boucle plutôt qu’une longue ligne droite peut s’avérer une bonne idée ; si le froid devait nous rattraper, la maison serait moins loin ainsi. Selon l’article de Marie-Ève Drolet dans la section sports et plein air du magazine VIFA, il serait à notre avantage aussi de réduire les enjambées. Il y a souvent des obstacles sur notre chemin qui n’y sont pas le reste de l’année, il faut donc modifier ses foulées pour diminuer les dangers et les blessures.
Pourquoi courir dehors l’hiver ?
Courir dehors amène des bienfaits sur le corps et l’esprit que le tapis roulant ne donne pas. Pour courir sur une distance à l’extérieur, le corps se propulse pour avancer alors que le tapis ne fait que rouler sous les enjambées. Ce ne sont donc pas les mêmes muscles qui sont sollicités, souligne l’OPPQ. Aussi, courir dehors permet de travailler l’équilibre et la dextérité puisque la surface et l’environnement changent constamment. Finalement, l’air frais, la petite neige dans les arbres et le sentiment de liberté sont des raisons qui feront sortir tous les coureurs, même les plus frileux, dans le plus rude de l’hiver.
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