Mar. Juil 23rd, 2024

Par Charles Amyot 

Ariane Vaillancourt, alias Anna Valsk, était de retour dans sa ville natale jeudi dernier le 23 mai, alors qu’elle présentait en spectacle, à La Petite Boîte Noire de Sherbrooke, son premier album Morphologies, paru il y a un peu plus d’un an.  

L’autrice-compositrice-interprète, Anna Valsk, en compagnie de son équipe, soit les musiciens Philippe Lussier-Baillargeon et Jean-Sébastien Williams ainsi que l’illustrateur numérique Jérôme Delapierre, tenait à révéler son spectacle pour la première fois dans la Reine des Cantons-de-l’Est. Si la musique fait partie de son quotidien depuis son plus jeune âge, Anna Valsk en fait une carrière professionnelle depuis plus de 15 ans.  

Diplômée du Cégep Saint-Laurent en chant jazz et populaire ainsi que de l’École nationale de la chanson (où elle enseigne maintenant), Anna Valsk a joué aux côtés de divers artistes, dont Paul Piché, Tire le coyote et Cœur de Pirate. Elle est aussi récipiendaire des prix Audace, Belle et Bum et Coup de coeur du public au Festival en chansons de Petite-Vallée. 

C’est dans ce contexte que j’ai pu m’entretenir avec elle avant d’assister à sa production où une quarantaine de spectateurs étaient présents pour voir l’artiste à l’œuvre. La première partie du spectacle a été assurée par Violette Lapierre. 

Un style musical bien à elle 

Passionnée par la musique, Anna Valsk confie qu’elle y touche depuis l’âge de cinq ans. À la fois chanteuse, choriste, pianiste et claviériste, l’artiste avoue qu’elle n’a pas de nom pour son style musical, genre pourtant unique. 

Concernant le message passé par l’entremise de ses performances, la musicienne de profession confesse d’abord qu’elle n’a « pas de message en soi à faire passer par la musique », mais qu’elle axe ses chansons sur « la recherche interne de soi ». Elle donne de l’importance dans ses chansons à des « petits gestes du quotidien, comme un regard ». Ses œuvres musicales représentent, pour la plupart, un sentiment intérieur qu’elle extériorise via la musique. Son album suit par le fait même le fil des saisons. Voulant rectifier le tir à propos du message contenu dans ses compositions, elle lance entre deux chansons durant le spectacle : « un journaliste m’a demandé s’il y avait un message derrière mes chansons, je ne savais pas trop quoi répondre […] je dirais le besoin de reconnexion avec les gens ». 

Anna Valsk tient aussi à saluer le travail de son équipe, notamment celui de l’illustrateur. La musicienne souhaite poursuivre sa carrière petit à petit entre autres en continuant de se produire en concert en Estrie, à Montréal et dans Lanaudière.  

Prestation réussie 

C’est Violette Lapierre qui a donné le coup d’envoi à la soirée avec quelques chansons jouées en solo au piano. Celle qui avait fait la rencontre d’Anna Valsk lors de Cégep en spectacle en 2017 à Granby performe normalement avec son groupe. Elle était cette fois seule au piano chantant ses peines d’amour. 

L’artiste attendue de la soirée a pris le relais. Anna Valsk a joué son album Morphologies. Quelques thématiques en ressortent : le cycle de la nature, l’extériorisation des sentiments personnels et l’imaginaire. Entre autres, tout au long du spectacle, nous pouvons ressentir la succession des saisons dans ses chansons. Dans Humain, nous entendons : « le froid se propage et ranime ma peau ». Après l’hiver, Le jour des lilas suit avec l’arrivée du printemps dans des paroles poétiques : « le jour des lilas repoussent le froid ». S’en suit Wash your soul, où l’arrivée de la période estivale est indéniable : « étendu sur un lit de lichen, les bras de la forêt te soulèvent » Ensuite, Rose des vents, autoqualifiée de « chanson phare » par Anna Valsk, continue d’exploiter le thème du cycle des saisons : « alors je pars comme chaque jour revient […] si le temps nous sépare, je serai ton été indien ». Enfin, la chanson qui porte le même titre que l’album représente la nostalgie de la fin de l’été avec l’arrivée de l’automne : « en plein mois de septembre […], ce n’est pas un au revoir, c’est un à bientôt ». Il est certainement original de réussir à faire un album qui suit le cycle des saisons. 

En plus de la présentation de son album principal, l’artiste a joué Papillons d’hiver de son microalbum Panpan. L’antithèse du titre qualifie bien le côté créatif et imaginaire d’Anna Valsk, là aussi unique. Cette représentation fantaisiste s’apercevait aussi dans les projections où des êtres imaginaires s’animaient en arrière-plan dans la salle. Un tel personnage est, en outre, visible sur la pochette du disque Morphologies. Par ailleurs, la Sherbrookoise est sortie de sa zone de confort avec deux performances en anglais : l’une était une composition de Jean-Sébastien Williams, l’autre d’elle-même. 

Ses paroles, souvent teintées d’imaginaire et de sentiments propres à elle, demandent aux spectateurs d’accepter de ne pas avoir la totalité de l’histoire de ses chansons. Si certains mélomanes adorent son style unique multi-instrumental, il reste à découvrir pour plusieurs. 


Source: Facebook

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