Ven. Avr 19th, 2024

Par Thomas Fortier 

En janvier 2022, le ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques du Québec (MELCC) a publié un rapport concernant le possible « resserrement de la norme véhicules zéro émission » (VZE). De ce fait, l’opposition considère le système de crédits imposé par cette norme comme étant insuffisant pour répondre aux besoins environnementaux de la province.  

En vigueur depuis le début de l’année 2018, la norme VZE, telle que définie par le gouvernement du Québec, impose aux constructeurs automobiles québécois d’offrir aux consommateurs « des VZE ou des véhicules à faibles émissions (VFE) ». En échange de cette offre, des crédits sont octroyés aux constructeurs, permettant à ces derniers de vendre moins de VZE et de diminuer la cible de vente à atteindre.  

En route vers la carboneutralité? 

En ce qui a trait aux engagements gouvernementaux, le rapport du MELCC met l’accent, entre autres, sur les objectifs de réduire les GES de 37,5 % sous le niveau de 1990 et d’ajouter 1,5 million de véhicules électriques (VE) sur les routes du Québec d’ici 2030. Le désir d’atteindre la carboneutralité en 2050 est aussi réitéré, étant qualifié de « nécessité exprimée à l’échelle mondiale ».  

Ainsi, la proposition centrale du rapport est de modifier les deux règlements derrière la norme VZE dans le but « d’augmenter progressivement les exigences en crédits afin de tendre vers 100 % de ventes de VZE en 2035 ». « Les grands manufacturiers pourraient se permettre de ne plus vendre aucun véhicule électrique d’ici à septembre 2022 » avec le fonctionnement actuel du système de crédits, souligne le journaliste Patrice Bergeron de la Presse canadienne à la lumière du rapport.  

Voiture électrique : une vue d’ensemble 

En réalité, la vente de VZE par rapport au total des véhicules vendus au Québec pour la fin de l’année 2021 reste moins importante que dans d’autres régions, comme le rapporte Statistique Canada. Par conséquent, à 9,5 %, les ventes québécoises se trouvent en deçà de pays comme la Chine (21 %), l’Allemagne (34 %) et la Norvège (90 %). En outre, dans un article pour La Presse, Hélène Baril soulève que « comme la fin des ventes de voitures à essence ne touche que les véhicules neufs, le marché des voitures d’occasion restera bien vivant ».  

L’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ) ainsi que d’autres groupes considèrent, malgré l’état actuel des ventes de VZE, qu’il est possible de devancer à 2025 l’objectif d’atteindre 100 % de ventes de VZE en 2035, comme le rapporte le Journal de Québec. Pour y arriver, certains acteurs, dont Sylvain Gaudreau, député pour le Parti Québécois (PQ), proposent de se baser sur les modèles britanno-colombien ou californien, étant plus restrictifs. 


Crédit image @ Myenergy

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