Mer. Juil 24th, 2024

Par Hugo Lapointe Lemonde

Le 15 février 2003, des manifestations massives ont eu lieu dans de nombreuses villes du monde entier pour protester contre l’invasion imminente de l’Irak par les États-Unis. Cette journée de protestation est devenue l’une des plus grandes manifestations pacifiques de l’histoire. C’est aussi dans ce contexte que le Canada va refuser de suivre les États-Unis.

Selon le documentaire We Are Many, sur l’ensemble de la planète, il est estimé que plus de 30 millions de personnes ont participé aux manifestations. Ces derniers sont répartis dans 72 pays dans près de 800 villes. De plus, il y a eu des manifestations sur tous les continents, incluant l’Antarctique, avec un total de 17 manifestants.

Contexte des manifestations

L’invasion imminente de l’Irak par les États-Unis est concoctée par le président des États-Unis George W. Bush. Ce dernier explique que son pays est menacé par des armes de destruction massive que posséderait le gouvernement irakien de Saddam Hussein. Alors, il souhaite renverser le dirigeant de ce régime autoritaire. De plus, il énonce que le dirigeant collabore difficilement aux inspections de sécurité de l’ONU, des inspections exigées par les États-Unis depuis la fin de la guerre du Golfe en 1991.

Les manifestations du 15 février 2003 se déroulent durant la même période que le gouvernement américain plaide devant les Nations unies pour une intervention militaire en Irak. De plus, les manifestations se déroulent au lendemain du dépôt du rapport des inspecteurs de l’ONU indiquant que rien ne prouve que l’Irak possède des armes de destruction massive.

Au Canada

Au Canada, les manifestations du 15 février 2003 ont rassemblé environ 20 000 personnes à Vancouver, 10 000 à Toronto, 12 000 à Edmonton et 2 000 à Ottawa. La ville qui a rassemblé le plus manifestant est Montréal avec environ 150 000 personnes.

Le 15 mars 2003, une seconde journée internationale d’action contre la guerre en Irak est organisée à travers le monde. Radio-Canada a rapporté que c’est à la suite de ces manifestations que le gouvernement libéral de Jean Chrétien se positionne. Le 17 mars 2003, à la Chambre des communes, le premier ministre déclare que : « sans résolution du Conseil de sécurité des Nations unies […], le Canada ne participera pas à une opération militaire contre le régime de Saddam Hussein. » Alors, les États-Unis devront aller de l’avant avec leur invasion sans un de leurs alliés traditionnels.

Deux jours plus tard, le 19 mars 2003, les forces américaines et britanniques ont commencé leur offensive sur Bagdad, la capitale de l’Irak. Cette guerre est déclenchée sans l’approbation de l’ONU et elle est considérée comme illégale en droit international. Dans un article publié par Le Point, le bilan du nombre de morts causés par l’invasion est estimé à environ un demi-million de personnes. De plus, lorsque les troupes américaines se retireront en 2011, un vide est créé à l’intérieur du pays. Celui-ci sera rempli par la montée de l’État islamique, aussi connu sous le nom de Daech, ou par son acronyme anglais ISIS.


Crédit image @William M. Connolley

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