Jeu. Mar 28th, 2024

Par Hugo Prévosto

En février dernier, le gouvernement du Canada a fait appel à l’Université de Sherbrooke (UdeS) pour son savoir en cybersécurité. L’octroi d’un montant de 1952781 $ à l’UdeS, pour favoriser la recherche dans le domaine, distingue l’institution universitaire encore une fois sur la scène nationale. Plusieurs acteurs seront impliqués, personnes chercheuses et professeures comme étudiantes, et du secteur public comme du secteur privé seront représentées dans un esprit multidisciplinaire.

Il faut savoir que l’UdeS occupe un rang important en recherche au Canada. Dans le top 15 en 2022, elle reçoit plusieurs bourses pour développer sa recherche et son innovation, parfois conjointement en lien avec des projets gouvernementaux. Le fonds prévu pour la cybersécurité fait partie de la Stratégie nationale de cybersécurité émise par le Gouvernement canadien. Cette stratégie de 2018 répond à un enjeu concret : les Canadiens passent 43,5 h en ligne par mois, ce qui en fait le pays qui passe le plus de temps en ligne en fonction du nombre d’habitants.

Plusieurs acteurs impliqués

Ce projet de recherche multidisciplinaire implique la collaboration de trois chercheurs principaux, sept partenaires de l’industrie et une cinquantaine de personnes étudiantes qui représentent 14 pays. Parmi les partenaires notables se retrouve la Ville de Sherbrooke, Hydro-Sherbrooke et Bell Canada. Le projet revêt aussi un caractère interdisciplinaire en impliquant le Département de génie électrique et de génie informatique de la Faculté de génie, représenté par le Pr Sébastien Roy, le Département d’informatique de la Faculté des sciences, représenté par le Pr Marc Frappier, et le Département des systèmes d’information et méthodes quantitatives de gestion de l’École de gestion, représenté par le Pr Pierre Martin Tardif.

Un budget et deux projets

Le budget alloué à l’UdeS et son équipe est destiné à financer deux projets distincts, tous deux voués à renforcer la résilience des infrastructures nécessaires à un tiers pour offrir un produit ou un service sur un marché, infrastructure dite « essentielle ». Un des projets concerne la résilience d’un redistributeur électrique de moyenne envergure au regard d’une industrie 4.0. L’industrie 4.0 consiste en l’intégration de technologies telles l’infonuagique ou l’intelligence artificielle pour contrôler et surveiller une production, en électricité dans le présent cas, en temps réel. Le second projet est lié à la sécurité Internet industrielle des objets aux vues de l’environnement de connectivité 5G et de traitement en périphérie. Ce projet s’intéresse particulièrement à l’utilisation dans les secteurs agricoles, de la gestion de l’eau et du plan de gestion de bâtiments.

Ces deux projets s’inscrivent dans l’émergence et l’effervescence technologique qui coïncident avec des attaques informatiques toujours plus sournoises et agiles. L’apprentissage automatique joue un rôle de plus en plus important dans le développement technologique et il est fondamental que des acteurs comme l’UdeS continuent d’assumer rôle de leader dans cette industrie florissante et synonyme d’opportunités.


Crédit image @UdeS

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