Un plongeon dans le monde de la nage synchronisée

Par Nancy Fortin

Qui n’a jamais vu ce sport aux Jeux olympiques? Nous savons que c’est beau à regarder, mais qu’en est-il de ces athlètes qui pratiquent ce sport? Venez avec moi et plongeons tête première dans ce monde peu connu pour en savoir plus sur cette obscure discipline.

Un sport bien implanté en sol québécois

Mais au fait, qu’est-ce que la nage synchronisée? C’est un mélange de danse et de nage. Alors, bien entendu, posséder une excellente mobilité sous l’eau de même qu’un bon sens du rythme résume bien les qualités requises pour bien performer. Ce sport est très difficile et demande beaucoup d’endurance physique, des capacités cardio-respiratoires exceptionnelles, de la concentration optimale, un bon esprit d’équipe et beaucoup de grâce. En fait, il n’est pas rare de voir certaines athlètes même faire du ballet pour garder la forme.

De plus, saviez-vous qu’il existe une quarantaine de clubs au Québec? J’ai été surprise par ces chiffres. Je ne savais pas que ce sport était si pratiqué. Ici, à Sherbrooke, nous avons la chance d’avoir un club. Il se nomme les Améthystes de Sherbrooke. D’ailleurs, trois de ses nageuses ont représenté le Québec à la compétition interprovinciale SYNC (Syncro Youth Nage Challenge) en juillet dernier. Il s’agit de Catherine Bergeron, Marilou Beaudry et Amélia St-Louis. Également, notre club de l’UdeS a participé, le 5 février dernier, aux Canadian University Synchronized Swimming Easterns à Kingston en Ontario. Il s’en est tiré avec une 4e place au total parmi les autres compétiteurs; nous les félicitons! Les filles auront peu de temps pour savourer leur conquête puisqu’elles vont reprendre rapidement l’entraînement en prévision du Championnat national qui aura lieu à Montréal du 24 au 26 février prochain.

Les technicités de la nage synchronisée

Il y a trois façons de pratiquer ce sport : en solo, en duo ou en équipe de huit. J’ai toujours été fascinée par la formation en équipe. Pour moi, ce spectacle est totalement époustouflant. Je me suis toujours posé les mêmes questions : « Comment ces nageuses font-elles pour rester si longtemps dans l’eau et exécuter des mouvements si gracieux? Sont-elles mi-humaines, mi-poissons? » Ces ballets aquatiques sont composés de deux parties : soit les figures imposées ou le programme libre. Les compétitions se prolongent sur une période de 2 à 5 minutes, dépendamment du niveau d’habileté et de l’âge des nageuses. De plus, il est important de noter que ces athlètes ne doivent jamais toucher le fond de la piscine et, bien entendu, leurs mouvements doivent être synchronisés au son de la musique. Bref, le groupe est évalué sur les points techniques et artistiques. Imaginez l’effort surhumain requis pour accomplir ces tâches! L’équipe doit posséder une excellente chimie et travailler ensemble pendant d’innombrables heures pour parvenir à accomplir ces belles acrobaties nautiques. Ces nageuses peuvent passer des journées à pratiquer leurs routines dans l’eau et à faire des étirements : le produit d’une éthique de travail sans faille.

Saviez-vous qu’aux Jeux olympiques de Rio en 2016, deux Québécoises y ont participé en duo? Il s’agit de Jacqueline Simoneau (19 ans) et Karine Thomas (27 ans). La paire québécoise a réussi à remporter une place au 7e rang. C’est le duo russe composé de Natalia Ishchenko et Svetlana Romanshina qui a raflé les grands honneurs. Alors, après cette brève incursion dans ce monde nautique, je lève mon chapeau à ces sirènes si fortes et si gracieuses.


Crédit photo ©  Instagram @synchro_udes

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