Par Émilie Oliver
Le club d’Esport de l’Université de Sherbrooke, nouvellement fondé, a le vent dans les voiles. Avec plus de 90 participants en début de session, le projet mené par Jeffrey Gardner, étudiant au baccalauréat en communication appliquée, semble avoir porté fruit.
C’est entouré d’une équipe de quelques managers de jeu que l’étudiant passionné a réussi à établir les bases nécessaires pour une équipe d’Esport soudée. À ses côtés se trouve environ une dizaine d’administrateurs, aidant au bon fonctionnement des cinq équipes se spécialisant chacune à leur propre jeu : Super Smash Bros Ultimate, Valorant, League of Legends, Rocket League et Overwatch 2.
Parmi ceux-ci, on compte Audrey Gagnon, également étudiante à l’Université de Sherbrooke au baccalauréat en gestion des technologies d’affaires et marketing. Forte de plusieurs années d’expérience dans le domaine du jeu vidéo, ayant elle-même déjà monté sa propre équipe d’Esport, son soutien a été « crucial » dans la réussite de la mise sur pied du club, révèle Jeffrey. Audrey, responsable de l’équipe de Valorant, occupe également un rôle fondamental dans la gestion du club.
Un recrutement à fort succès
En commençant par un simple bouche-à-oreille et en poursuivant par un kiosque aux journées de la rentrée, il aura fallu peu de temps au groupe pour avoir une forte traction au sein de la communauté étudiante. Le club, accrédité par les services à la vie étudiante, a donc vu un total de 90 candidats s’inscrire au processus de sélection en début de session. Parmi ces derniers, 40 ont été sélectionnés et font maintenant partie des équipes parmi les cinq jeux.
Une sélection basée sur le talent, mais également sur la camaraderie
« Il y a beaucoup d’isolement dans le monde du jeu vidéo, et c’est aussi pour ça que c’était important pour nous de faire la sélection en fonction des types de personnalités. », mentionne Jeffrey Gardner, l’étudiant à la source du club. Bien que le but ultime du club soit de participer à des tournois et des compétitions, il était clair, lors de sa création, que le club allait également remplir une mission sociale ; celle de briser l’isolement et de créer un environnement accueillant pour que ses membres puissent jouer ensemble.
Cela dit, puisque l’organisation est entièrement composée de bénévoles et que les activités y sont pour le moment gratuites pour tous, le financement s’avère être un obstacle à la réalisation de cet objectif. En effet, le club estime que pour faire l’achat de machines suffisamment performantes, une somme totale de 30 000 $ serait nécessaire. Le but ultime serait d’avoir un local attitré dans lequel les joueurs et les joueuses pourraient se rencontrer pour échanger en personne, en brisant la barrière de l’écran.
C’est également pour cette raison que les organisateurs souhaitent obtenir le financement nécessaire pour l’achat de matériel, qui pourrait être entreposé à l’Université. « Éventuellement, on aimerait avoir notre espace pour se rencontrer et tisser des liens forts entre les joueurs. », mentionne le responsable.
Une continuité dans l’offre de service sherbrookoise
Si le club de l’Université de Sherbrooke vient tout juste de voir le jour, ce n’est pas le cas pour plusieurs organisations d’Esport dans la région de Sherbrooke. Effectivement, le Cégep de Sherbrooke a lancé son équipe d’Esport en 2019. Au niveau secondaire, bon nombre d’écoles ont également leur programme de sport électronique, tel que le Mont Saint-Anne.
Parmi les universités québécoises ayant un club de sport électronique, on compte entre autres l’Université de Montréal, l’École de technologie supérieure (ÉTS), l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) ainsi que l’Université McGill.
Promotion des saines habitudes de vie à travers le sport électronique
Malgré les préjugés et les croyances populaires entourant l’Esport, Jeffrey, lors du lancement de l’équipe, avait également les yeux rivés sur la promotion des saines habitudes de vie. En effet, il souligne que « la majorité des personnes ne se rend pas compte que ça demande beaucoup de travail et de rigueur d’être performant sur un jeu vidéo ».
C’est d’ailleurs une des lignes directrices sur lesquelles plusieurs programmes de sport électronique se basent, tels que celui du Mont Saint-Anne. Au niveau secondaire, la participation à la concentration en sport électronique vient également avec un programme d’apprentissage sur les saines habitudes de vie, en plus de la pratique sécuritaire des jeux vidéo. Les jeunes esportifs doivent d’ailleurs obligatoirement participer à des activités physiques supplémentaires aux cours d’éducation physique.
Aux niveaux les plus élevés, les athlètes en sport électronique s’entraînent fréquemment à l’extérieur des jeux vidéo, en musculation, mais également en ce qui concerne les réflexes et le temps de réaction, un peu comme le font les pilotes de F1.
Un futur compétitif pour le club d’Esport de l’Université de Sherbrooke
Le club de sport électronique de l’Université de Sherbrooke pourra bientôt mettre de l’avant son talent lors de tournois ou de compétitions. Pour le moment, les organisateurs visent une possible participation à la MÉTA-LAN 2024, les 9 et 10 novembre prochains, à Thetford Mines, où ils pourront participer à des tournois mettant en vedette les équipes de Super Smash Bros., Ultimate et de League of Legends.
D’autres avenues sont aussi à considérer pour les mordus de jeux vidéo. En effet, il existe plusieurs ligues auxquelles pourra éventuellement s’inscrire le club de l’Université de Sherbrooke. Bien qu’il ne soit que dans ses débuts, il est clair que le club de sport électronique de l’Université est construit sur des bases solides.
Les personnes intéressées au club d’Esport pourront tenter leur chance auprès de l’équipe lors des sélections de la session d’hiver 2025.
Source: Club d’Esport
Émilie Oliver
Sportive depuis son plus jeune âge, Émilie a à coeur la santé, le sport et le bien-être. Elle a obtenu son baccalauréat en communications appliquées en 2021 tout en étant étudiante-athlète auprès du V&O Rugby. Elle poursuit ses études au certificat en langues modernes.
Fervente des sports émergents, elle s’efforce de porter l’attention de la communauté étudiante vers les nouvelles disciplines, tout en mettant en lumière les sports établis et populaires. Elle est fière de pouvoir mettre son grain de sel à la section Sports et Bien-être depuis déjà quelques années.