Par Martine Dallaire
Kino-Québec et l’Université de Sherbrooke s’unissent pour créer une première chaire de recherche axée sur l’activité physique chez les jeunes de niveaux primaire et secondaire. Toute une initiative de leur part!
En cette ère des médias sociaux et de la technologie, il s’avère que, pour certains jeunes, l’activité physique a été reléguée aux oubliettes. Pourtant, il s’agit d’un enjeu majeur dans notre société si branchée. L’activité physique est essentielle au bien-être et à la santé des jeunes. Elle est tout aussi significative pour leur réussite scolaire. Cependant, seulement 35 % des enfants canadiens, âgés de 5 à 17 ans, consacrent 60 minutes quotidiennes à la pratique d’exercices physiques. C’est ce que révèlent les dernières données statistiques gouvernementales.
Un effort commun de deux institutions reconnues
C’est en raison de ces statistiques que l’Université de Sherbrooke et le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MELS) uniront leurs efforts pour tenter de répondre à cette problématique. Ils instaureront la Chaire de recherche Kino-Québec sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire. Il s’agit d’une première au pays dans le domaine.
L’expertise sherbrookoise mise à profit
C’est le professeur Sylvain Turcotte, de la Faculté des sciences de l’activité physique, qui dirigera les recherches nécessitant un investissement de 625 000 $ de la part du MELS. Le professeur Turcotte est un expert reconnu dans le domaine. Il possède de solides connaissances dans les conditions d’apprentissage et dans la promotion des saines habitudes de vie chez les jeunes. Il faut savoir que les travaux de la chaire de recherche se dérouleront sur une période de 5 ans.
Un impact direct sur le milieu de l’enseignement
Le but ultime de cette chaire de recherche est d’inciter les élèves à adopter un mode de vie sain et actif en milieu scolaire, en plus de les inciter à le maintenir, une fois adultes. Pour arriver à cet objectif, les travaux compteront deux axes.
Le premier portera sur les stratégies d’intervention et le second sur la formation professionnelle. Il faudra donc, dans un premier temps, développer certaines connaissances au soutien de l’élaboration et la pérennisation d’interventions effectuées dans le cadre des cours d’éducation physique. Ceci conduira à une meilleure connaissance du processus menant à un mode de vie actif ainsi qu’à des conditions favorisant l’adoption d’un tel mode de vie.
Le deuxième axe visera surtout le soutien offert aux enseignants, afin qu’ils soient mieux outillés et puissent mettre en pratique, une fois sur le terrain, les stratégies et connaissances acquises. La Faculté des sciences de l’activité physique bénéficiera d’ailleurs des travaux de la Chaire de recherche dans le développement de ses propres programmes de formation. Cela fera de son programme l’un des meilleurs en matière de formation dans le domaine de l’éducation physique en province.
Notons que cette initiative offrira un environnement de recherche des plus stimulants pour les milieux de pratique afin de favoriser l’adoption d’un mode de vie physiquement actif en contexte scolaire. De quoi minimiser les impacts de la sédentarisation chez les jeunes!
Crédit Photo @ Michel Caron