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Par Sébastien Binet
Cette année n’est vraiment pas celle de la Russie pour les Jeux olympiques de Rio. Après que Mathieu Fontaine ait dressé un portrait de la situation de l’équipe d’athlétisme russe bannie, il y a eu plusieurs développements en ce qui concerne le reste de la délégation.
Un rapport qui fait mal
Le 16 juillet dernier était publié le rapport McLaren qui exposait au grand jour un système organisé de dopage russe. Le système visait à protéger ses athlètes contre les conséquences liées au dopage et aurait œuvré entre 2011 et 2015 pour permettre aux athlètes de se doper. À la lumière des résultats, les autorités internationales ont décidé de sévir contre les athlètes du pays qui avaient accueilli les derniers Jeux d’hiver. En plus de la délégation d’athlétisme qui a été complètement bannie, le comité internationale olympique (CIO) menaçait même de bannir complètement la Russie de ces jeux à cause de ce système de dopage national. Cette mesure extrême n’a finalement pas été appliquée, mais les Russes ne s’en sont pas sortis indemnes.
C’est ainsi que la responsabilité de bannir les sportifs fautifs est revenue aux fédérations internationales. Les autorités internationales auront un travail important à faire, mais une chose est certaine, les critères sont précis et relativement très sévères. Les athlètes ayant échoué à un test antidopage seront automatiquement pénalisés, peu importe leurs résultats à de récents tests antidopage, et ce, même s’ils ont fini de purgé leur suspension. Deuxièmement, les athlètes dont le nom figure dans le rapport seront aussi privé des Jeux 2016. Finalement, les athlètes qui voudront prouver leur innocence devront démontrer qu’ils ont été testés par une autre fédération que celle de la Russie. C’est donc un coup extrêmement dur porté à la crédibilité du système antidopage Russe et, de surcroît, aux athlètes russes qu’ils soient propres ou non.
Le temps qui joue en la défaveur des sportifs
Plusieurs sportifs bannis par la fédération internationale de leur sport souhaitent porter la décision en appel, mais il reste bien peu de temps avant le grand jour. Ceux-ci se plaignent d’être victimes des actions de ce système qui a frappé, mais que les fédérations ne devraient pas classer tous les athlètes dans le même panier. Le critère stipulant qu’un athlète russe qui a déjà été pris pour dopage ne peut pas participer aux olympiades est également très critiqué puisqu’il s’applique seulement aux athlètes russes.
Les athlètes désirant participer aux Jeux de 2016 pourront toujours y participer à condition de prouver leur innocence en matière de produits dopants. Les fédérations internationales trieront toutes les demandes des athlètes, mais la sévérité des critères et le manque de temps joueront certainement de bien mauvais tours aux athlètes qu’ils soient propres ou non. C’est donc ainsi que la Russie arrivera très certainement avec un effectif diminué à Rio pour la compétition qui s’amorcera le 5 août prochain. D’ici là, plusieurs suspensions ont été annoncées et d’autres viendront encore. Parmi le lot, la natation, l’aviron et le canoë ont été les sports les plus touchés par les sanctions.