Par Sarah Gendreau Simoneau
La session se termine bientôt. Les travaux, les examens et les lectures vont vous sortir par les oreilles. Besoin d’une pause? Pourquoi ne pas pratiquer un sport de type cardio pour améliorer les fonctions de votre cerveau?
En effet, les bienfaits des sports sur le corps et sur le moral n’ont plus à être prouvés. Qu’en est-il pour les effets positifs que la pratique sportive a pour le cerveau? Le cardio améliore nettement le fonctionnement du cerveau et diminue son déclin.
Encourageantes conclusions
Selon une étude de l’Université Columbia, la pratique d’un exercice aérobique permet d’accroître les fonctions exécutives. Ce sont ces processus cognitifs qui sont importants dans la planification, le raisonnement et la résolution de problème. Faire de l’activité physique dès un jeune âge permet donc aux enfants d’avoir une base solide au niveau de la réflexion, de la mémoire et même de la gestion du stress.
Pour ce qui est de la population plus âgée, selon les études, il y aurait une réduction du déclin cognitif et une diminution du risque de développer une démence. Ainsi, l’amélioration de la santé vasculaire diminue également les risques de démence vasculaire. « C’est l’une des formes de démence les plus fréquentes, avec celles associées à l’Alzheimer et au Parkinson. En gros, si tu as de mauvais vaisseaux sanguins parce que tu t’alimentes mal ou que tu ne fais pas d’exercice, tu feras plein de micro-AVC qui ne seront pas perceptibles. Mais l’accumulation de toutes ces petites lésions finit par diminuer la qualité du bon cerveau disponible pour réfléchir et fonctionner », explique le Dr Jérôme Ouellet, pédiatre spécialisé en médecine sportive.
Qu’est-ce qui se produit dans le cerveau?
Les activités sportives cardio ont un effet chimique important pour le cerveau. « Elles contribuent positivement à la sécrétion d’hormones qui facilitent certaines fonctions de notre cerveau », explique Véronique Richard, titulaire d’un doctorat en science de l’activité physique et d’une spécialité en psychologie de la performance. Ces hormones sont l’endorphine, qui permet de contrôler la réponse de douleur et de plaisir, la dopamine, qui active le système de récompense et stimule la motivation, et la sérotonine qui peut diminuer l’anxiété et les humeurs dépressives.
L’activité physique favorise la capacité du cerveau à modifier son activité en fonction de stimuli internes ou externes. Ça pourrait être, par exemple, le cas lors d’apprentissage de nouvelles compétences à l’école, dans un travail ou tout simplement dans la vie en général. L’exercice permet d’améliorer la neuroplasticité, c’est-à-dire la propriété des structures et des fonctions du système nerveux de s’adapter, en réponse à l’environnement ou aux tâches à exécuter, par exemple.
Enfin, quand le cœur pompe plus vite en raison d’une activité physique, il apporte de l’oxygène au cerveau. Cette oxygénation améliore beaucoup de parties dans le cerveau comme la mémoire, la pensée flexible et la maîtrise de soi, notamment.
Alors, qu’attendez-vous pour chausser vos souliers de course et partir faire une balade au lac des Nations ou au mont Bellevue?
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